PET SHOP BOYS IN PARIS
COLLABORATIONS
PROCHES COLLABORATEURS
Nombreux sont proches collaborateurs les musiciens ou techniciens à qui les Pet Shop Boys, généralement très fidèles dans le travail, ont fait appel à plusieurs reprises.
J. J. Belle: ce guitariste de session entame sa collaboration avec le duo sur la version single de Heart, en 1987. En 1991, il participe à la tournée Performance. On le retrouve ensuite sur Behaviour, Very et Bilingual, ainsi que sur le single Where the Streets Have No Name. J. J. Belle est décédé d'un cancer le 26 novembre 2004.

 

Blue Weaver: ce claviériste est contacté par les Pet Shop Boys à l'occasion de la première version de Opportunities, en 1985. La même année, il les accompagne lors de leur premier concert à Londres. Il joue ensuite sur / Want a Lover — qu'il produit aussi —, It Couldn't Happen Here, I'm Not Scared et I Cet Excited (You Cet Excited Too). Musicien des Bee Gees de 1975 à 1982, Blue Weaver peut s'enorgueillir d'avoir initié les frères Gibbs aux sonorités synthétiques, et d'avoir ainsi joué un rôle prépondérant dans leur évolution vers le style qui a fait leur renommée à l'époque du disco.

 

Bob Kraushaar: Cet ingénieur du son entame sa collaboration pour Do I Have to ? (1988). Sur Behaviour et Very, il est chargé d'enregistrer la voix de Neil Tennant. (D'après Pete Gleadall, « Neil adore enregistrer son chant avec Bob. ») Il prend ensuite du galon, travaillant comme ingénieur du son et comme mixeur sur Bilingual, Closer to Heaven et Disco 3.

 

Bobby « 0 » Orlando est Orlando (Bobby O») révélé au début des années 1980 via la scène disco new-yorkaise, dont il produit et publie de nombreux disques sur son label 0 Records. Danger, des Flirts, ou Shoot Your Shot, du travesti Divine (également connu pour ses rôles dans les films de John Waters) sont parmi ses plus gros succès. Mi-1983, Tennant profite d'un voyage à New York pour Smash Hits pour rencontrer Orlando et lui demander de travailler avec les Pet Shop Boys. «Je lui ai fait écouter Opportunities, et il a dit : "Je pourrais produire ça !". J'ai pensé : "Bien sûr que tu pourrais : c'est complètement pompé sur ce que tu as fait". » Dans les mois suivants, le duo se rend fréquemment à New York pour y retrouver le producteur. En plus des singles West End Girls et One More Chance (que Orlando co-signe), ils élaborent de nombreux morceaux (dont It's a Sin, Rent et To Speak Is a Sin) qui verront le jour plus tard. Mais bientôt, cette coopération ne satisfait plus les Pet Shop Boys. « Au début, nous enregistrions dans un studio 24 pistes. Et tout à coup, nous nous sommes retrouvés à travailler sur un magnétophone 8 pistes dans son bureau... Nous avons commencé à nous demander s'il croyait en nous. » Fin 1984, le duo prend ses distances.
En perte de vitesse, Orlando s'éloigne peu à peu de la musique. En 1988, il fait parler de lui avec Darwin Destroyed, livre dans lequel il entreprend de réfuter la théorie de l'évolution. On est sans nouvelles de lui depuis un bref retour en 1996 avec Reputation, un nouveau label. En 2002, les Pet Shop Boys reprennent Try It (I'm In Love With a Married Man), une de ses compositions.

 

Chris Heath: journaliste anglais, né en 1963. Aujourd'hui employé par Rolling Stone, Chris Heath fait ses débuts à Smash-Hits, en 1984, à l'époque où Tennant y est rédacteur en chef adjoint. Très vite, Heath devient un proche des Pet Shop Boys, qui vont désormais le solliciter pour leurs projets écrits. Jusqu'à présent, ceci a concerné leurs livres officiels, le fanzine Literally, les programmes de leurs tournées et les livrets des rééditions Further Listening, élaborés à partir d'entretiens réalisés par Heath à différentes époques. C'est également lui qui a supervisé About Pet Shop Boys, documentaire radio de deux heures diffusé en 1996 par la BBC.

 

Dainton Connell est né en 1961 a Brighton en angleterre. Grand supporter et leader du club de foot Arsenal FC's, Connell ("The Bear") devient ensuite le garde du corps des Pet Shop Boys en 1989 sur la tournée MCMLXXXIX. Durant les huits années suivantes, il assiste le duo sur les tournées et participe au clips vidéo So Hard et Jealousy. Il a également été choriste sur le titre One and One Make Five extrait de l'album Very en 1993. Il décède dans un accident de voiture a 46 ans en octobre 2007. Un concert de soutien a la famille Connell est alors organisé par les Pet Shop Boys au club Heaven à Londres avec le groupe Madness.

 

Derek Jarman: cinéaste et peintre anglais (1942- 1994). Derek Jarnnan fait ses débuts de réalisateur en 1976, avec Sebastiane. Négligeant les impératifs du cinéma classique (narration, pré-sence de personnages), il impose d'emblée un style favorisant les éléments visuels et sonores du film. Ce parti pris formel s'accompagne d'une fascination pour la violence, l'homo-érotisme et l'iconographie catholique, thèmes récurrents dans sa filmographie. Très tôt, Jarman travaille avec des musiciens de rock. En 1977, Adam Ant et Siouxsie and the Banshees participent à son film Jubilee. En 1979, il réalise un petit film accom-pagnant trois morceaux de l'album Broken English de Marianne Faithfull. Dans les années 1980, il tourne des clips pour les Smiths, Marc Almond et Brian Ferry. Les Pet Shop Boys le sollicitent pour les vidéos de It's a Sin — où Tennant et Lowe interprètent un prisonnier et son geôlier — et de Rent. En 1989, il est chargé de la mise en scène de la première tournée du duo. Les dernières années de sa vie sont marquées par sa séropositivité, qui s'est déclarée en 1987. Frappé de cécité, Jarman continue néanmoins à travailler. Il décède en 1994. Parmi ses films, on peut retenir The Last of England (1987) — film d'où Tennant a tiré l'expression « The Sound of the Atom Splitting », titre de la face B de Left to My Own Devices — et Wittgenstein (1992).

 

Mark Farrow: très tôt dans leur carrière, les Pet Shop Boys se sont distingués par le style dépouillé et raffiné qu'ils ont adopté en matière de design. C'est probablement cette combinaison de sobriété et d'élégance qui leur a permis de régulièrement mettre en pratique des idées radicales ou saugrenues (la pochette de Introspective, le boîtier et les tenues futuristes de Very, les tenues de samouraïs et le décor des concerts à l'époque de Nightlife) sans jamais se ridiculiser. Dans ce domaine, le graphiste Mark Farrow est le collaborateur historique du duo. Originaire de Manchester, Farrow fait ses débuts de graphiste aux côtés de Peter Saville, le fameux directeur artistique du label Factory. La pochette minimaliste que ce dernier réalise pour l'album Unknown Pleasures de Joy Division, en 1979, va profondément influencer son style. En 1985, Farrow entame sa collaboration avec les Pet Shop Boys. Depuis, il a réalisé les pochettes de tous leurs albums (Release excepté) et de nombreux singles. Il a reçu plusieurs récompenses pour ces réalisations, dont celles de meilleure pochette de single pour Yesterday, When I Was Mad et Somewhere. Parmi ses autres collaborations dans le domaine de la pop figurent Kylie Minogue, The Manic Street Preachers et Spiritualized.

 

Johnny Marr: l'ex-guitariste des Smiths collabore une première fois avec les Pet Shop Boys dans le cadre de Electronic. En 1990, il participe à Behaviour (pour This Must Be the Place... et My October Symphony). On le retrouve sur les faces B des singles Decadence puis Up Against ft. En 1993, il signe un remix de I Want to Wake Up. Mais c'est Release, où il joue sur sept des dix morceaux (sans compter les faces B), qui constitue sa plus importante contribution. Après son départ des Smiths, en 1987, Johnny Marr loue ses talents à de nombreux musiciens et groupes, parmi lesquels les Pretenders, Kirsty MacColl ou The The. En 2000, il forme The Healers (avec Zac Starkey, le fils de Ringo Starr, à la batterie). Début 2003, le groupe publie son premier album, Boomslang.

 

Julian Mendelsohn: les Pet Shop Boys le contactent sur la foi de son remix de Relax, de Frankie Goes to Hollywood. Ils lui confie Suburbia, dont Mendelsohn réalise un remix homérique où l'ajout de bruitages divers (aboiements, explosions, sirènes de police) suggère une émeute urbaine. Par la suite, il produit plusieurs titres de Actually, puis est chargé de mixer Behaviour. Avec le duo, il co-produit l'album Results de Liza Minnelli et la moitié de l'album Reputation de Dusty Springfield. Sa dernière réalisation pour les Pet Shop Boys est un remix de Yesterday, When I Was Mad, en 1994.

 

Pete Gleadall: depuis plus de dix ans, cet ingénieur du son et programmeur anglais, né en 1960, est le plus proche collaborateur des Pet Shop Boys. Leur rencontre remonte à 1988, à l'issue du Faith Tour de George Michael, pour qui Gleadall a programmé les synthétiseurs. Le duo le sollicite pour la même tâche en vue de leur tournée MCMDMIX, l'année suivante. Depuis Was It Worth It ? (1991), il n'est pas un disque du duo auquel Gleadall n'a pas participé. « En studio, explique Lowe, il est important pour nous de voir nos idées mises en pratique le plus vite possible. Pete est l'intermédiaire entre nous et les ordinateurs. Sa connaissance du matériel lui permet de donner corps à nos idées dans les meilleurs délais, tout en évitant les problèmes techniques qui pourraient miner notre créativité. » Depuis Discovery (1994), Gleadall suit également le duo en tournée, où il est chargé de superviser l'ensemble des machines qui génèrent la musique en direct. En plus des Pet Shop Boys, Gleadall a également tra-vaillé pour U2, Tina Turner, Take That, et de nombreux groupes de reggae, comme Aswad. Il a également sorti des maxis de house et réalisés de nombreux remixes (dont un de Somewhere) sous le nom de Forthright.

 

Richard Niles: présenté aux Pet Shop Boys par Trevor Horn, cet arrangeur américain entame sa collaboration avec le duo pour Left to My Own Devices. Depuis, il a travaillé sur des morceaux aussi cruciaux que Go West ou Somewhere. C'est également lui qui a orchestré le medley des morceaux des Pet Shop Boys qui a servi d'ouverture aux concerts de la tournée Performance, en 1991.

 

Trevor Horn: producteur anglais, né en 1949. Après des débuts comme arrangeur et musicien de session, Horn est révélé en 1979 à la tête des Buggles grâce au hit Video Killed the Radio Stars. Se consacrant bientôt exclusivement à la production, Horn développe un style démonstratif, reposant sur un recours massif — voire abusif — aux effets électroniques et aux gimmicks sonores. Au cours des années 1980, la plupart des groupes qu'il lance via son label ZTT, comme Art of Noise (initialement un collectif regroupant des musiciens qu'il emploie dans son studio), Frankie Goes to Hollywood ou Propaganda, connaissent un énorme succès. En 1988, les Pet Shop Boys, fans de Art of Noise, le contactent pour travailler sur Left to My Own Devices. « Trevor a eu cette idée géniale, raconte Tennant. Nous allions programmer les claviers et les ordinateurs, commander un arrangement, et tout enregistrer live, les machines, l'orchestre et le chant, en un jour. Six mois plus tard, le morceau était terminé. » À la même époque, Horn produit It's Alright et The Sound of the Atom Splitting. Les Pet Shop Boys ont également travaillé à plusieurs reprises avec des proches de Horn. En 1986, c'est J. J. Jeczalik, de Art of Noise, qui produit la première version de Opportunities.
À la même époque, Andy Richards, ancien collaborateur de Horn devenu programmateur pour Julian Mendelsohn (qui a lui aussi travaillé avec Horn), prend une part active à Actually. En 1989, Anne Dudley, également de Art of Noise, est sollicitée pour arranger des morceaux écrits pour Liza Minnelli. Elle collaborera ensuite à Very, puis à la musique du film The Crying Game. Enfin, l'ingénieur du son Bob Kraushaar, très apprécié par le duo, a débuté dans le métier comme stagiaire aux luxueux Sarm Studios, propriété de Horn — et souvent fréquentés par les Pet Shop Boys.

 

Stuart David Price (né à Paris le 9 septembre 1977) est un compositeur et producteur britannique de musique électronique qui s’est fait connaître dans les années 1990 en tant qu’artisan du son de Les Rythmes Digitales, un projet à la croisée des chemins entre synthpop, acid-house et trip hop. Plus tard, on le retrouva comme bassiste et membre fondateur du groupe Zoot Woman, dont le premier album, Living in a magazine, est sorti chez Wall of Sound en 2001. En 2005, avant de produire l'album Confessions on a Dance Floor de Madonna, il a produit deux titres de l’album Waiting for the Siren's Call de New Order. Grand fan des Pet Shop Boys, en 2010, il mixe et réarrange le track-listing du concert et du DVD/CD du Pandemonium tour. En 2013, il produit l'album Electric du duo, enchaînant les tubes en puissance, ce nouvel opus combine à la perfection nappes de synthé vintage et beats phénoménaux.

 

Stephen Hague: producteur américain, né en 1953. Après des débuts de musicien, Stephen Hague se tourne vers la production à la fin des années 1970. En 1985, l'album Crush de Orchestral Manoeuvres in the Dark le révèle. L'année suivante, Hague, désormais installé en Angleterre, est contacté par les Pet Shop Boys pour produire leur premier album. EMI, sceptique, demande un essai le temps d'un single, qui va devenir la nouvelle version de West End Girls. Son succès scelle la collaboration. (Sur Please, il co-signe Love Comes Quickly.) Cette époque marque l'apogée de Hague, dont le style sert parfaitement la pop synthétique, aussi séduisante que lisse, qui a alors les faveurs du public. Parallèlement à sa collaboration avec les Pet Shop Boys (quelques morceaux sur Actually, et plusieurs singles, dont It's a Sin et Rent), il travaille avec New Order, The Communards, Erasure et même Siouxsie and the Banshees. Dans les années 1990, Hague passe peu à peu de mode. Et même si la musique électronique est revenue à la mode, l'essor de l'auto-production, via l'informatique, et le brouillage des frontières entre composition et production font qu'il reste aujourd'hui moins souvent sollicité. C'est ainsi qu'après avoir produit Very, en 1993, ce n'est qu'à l'occasion de Closer to Heaven, en 2001, que Hague a retravaillé avec les Pet Shop Boys.

 

Sylvia Mason-James: choriste probablement la plus connue des fans des Pet Shop Boys, du fait de sa participation aux tournées Performance, Somewhere et Nightlife. Depuis Very, on la retrouve aussi régulièrement sur disque. A également accompagné Cicero, dont le single Live for Today (1992) a d'ailleurs été publié sous l'intitulé « Cicero with Sylvia Mason-James ».
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Extraits du guide MusicBook Pet Shop Boys de A.Z par Vincent Laufer paru en 2003