PET SHOP BOYS IN PARIS
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NEWS-INFOS
29/01/2023
C'est l'événement inattendu, les Pet Shop Boys seront en concert a Paris le 15 juin 2023 à l'Olympia !
Après une tournée acclamée par la critique en 2022, le duo britannique mythique Pet Shop Boys jouera d’autres dates à travers l’Europe l’année prochaine. La tournée "Dreamworld : The Greatest Hits Live" est la toute première tournée retraçant les plus grands succès des Pet Shop Boys, on pourra entendre en live 22 de leurs hits s’étant classés dans le Top 10 en Europe. Outre le succès de la tournée, les Pet Shop Boys ont donné un concert en tête d'affiche cet été sur la Other Stage du festival de Glastonbury, clôturant ainsi le 50e anniversaire de l'événement, et ont été la tête d'affiche du Unity Tour en Amérique du Nord avec New Order. Ils seront enfin de retour en France pour un concert exceptionnel le 15 juin 2023 à l’Olympia à Paris.
23/07/2021
Le remix des Pet Shop Boys du single de Paul Weller Cosmic Fringes (Pet Shop Boys Triad Mix) est en écoute sur youtube
02/07/2021
Le Rewind revient avec une nouvelle saison tous les premiers jeudi du mois ! Dans ce septième épisode, Olivier Cachin nous parle du mythique duo anglais de synthpop, Pet Shop Boys. Dans chaque épisode, Olivier Cachin revient sur une nouvelle période musicale ou d'un artiste et présentera cinq albums qui ont marqué les esprits.
07/05/2021
Nouveau titre Cricket wife en écoute sur Vimeo :

Pet Shop Boys - Cricket Wife from Triquiñuelo Fondán on Vimeo.

01/03/2021
Pet Shop Boys Annually 2021 sera publié le 7 mai et peut être commandé dès maintenant sur le site officiel du duo. Cette année, le livre de 64 pages à couverture rigide comprendra: - Un dossier de fond intitulé "Une année" ; une chronique définitive de 1986, l'année où les Pet Shop Boys ont connu un succès mondial, basée sur le journal de Neil avec des commentaires des PSB et des images d'archives. - Des nouvelles de l'année écoulée et de la façon dont les PSB ont passé leur temps confinés. - Plus des photos, des réponses à vos lettres, et plus encore.
Annually sera accompagné d'un CD single deux titres comprenant une nouvelle chanson "dramatique", de près de dix minutes, intitulée "Cricket wife", ainsi que la version lockdown de "West End girls" que les PSB ont lancé en ligne en juin de l'année dernière. "Cricket wife" utilise des sons orchestraux et a été écrite par Chris comme une pièce instrumentale de style classique sur laquelle Neil a chanté des paroles tirées d'un poème qu'il avait écrit. Chris et Neil ont tous deux enregistré leurs parties chez eux et Pete Gleadall a mixé le morceau final. La pochette est de Farrow.
03/02/2021
Les Pet Shop Boys ont reprogrammé les dates de leur Dreamworld : The Greatest Hits Live tour qui aura désormais lieu en 2022.
La tournée, qui avait déjà été reportée une fois en raison de la pandémie de coronavirus, verra le duo en concert au Royaume-Uni et en Europe l'été prochain dans le cadre de leur toute première tournée best-off.
Les nouvelles dates 2022 sont: 12 Mai – Vienna Gasometer 14 Mai – Munich Olympiahalle 17 Mai – Brussels Forest National 18 Mai – Amsterdam AFAS Live 20 Mai – Manchester AO Arena 22 Mai – London The O2 24 Mai– Cardiff Motorpoint Arena 25 Mai – Bournemouth BIC 27 Mai – Newcastle Utilita Arena 28 Mai– Birmingham Resorts World Arena 29 Mai– Glasgow SSE Hydro 31 Mai – Hull Bonus Arena 2 Juin – Frankfurt Jahrhunderthalle 4 Juin – Oberhausen König-Pilsener-Arena 5 Juin – Hamburg Barclaycard Arena 7 Juin – Leipzig Arena 8 Juin – Prague Forum Karlín 10 Juin – Stuttgart Porsche-Arena 11 Juin – Berlin Mercedes-Benz Arena 15 Juin – Stockholm Ericsson Globe
PETSHOPBOYS2022
21/01/2021
Les Pet Shop Boys annoncent la sortie en DVD et 2-CD de "Discovery" : Live in Rio 1994", enregistré à la fin de leur tournée de 1994 à Singapour, en Australie et en Amérique latine. La date de sortie est le 23 avril. Le coffret DVD et CD est disponible en précommande dès aujourd'hui sur le site officiel des Pet Shop Boys.
Auparavant uniquement disponible en VHS, c'est la première fois que les fans pourront vivre ce concert culte en DVD et écouter l'audio sur CD. Le spectacle a été filmé par le réalisateur brésilien Roberto Berliner avec une équipe de télévision locale en décembre 1994 devant un public enthousiaste à Rio lors de la première visite des PSB au Brésil. Un nouveau livret est fourni avec le DVD et les CD. Il contient des photos de la tournée, une interview de Chris Heath réalisée pendant les répétitions de la tournée et un journal de bord exclusif de Neil Tennant.
"Discovery" a été tourné en 1994 en définition standard (SD) sur cassette. Pour conserver l'intégrité de l'original, il a été décidé de restaurer et de présenter le concert dans son format SD natif sur DVD, plutôt que de passer à la HD pour le Blu-ray.
DVD track listing :1 Tonight is forever (1.59) 2 I wouldn’t normally do this kind of thing (3.46) 3 Always on my mind (4.14) 4 Domino dancing (3.54) 5 To speak is a sin (4.59) 6 One in a million/Mr Vain (4.46) 7 Paninaro (4.27) 8 Rent (3.10) 9 Suburbia (3.11) 10 King’s cross (5.00) 11 So hard (4.03) 12 Left to my own devices/Rhythm of the night (5.59) 13 Absolutely Fabulous (3.51) 14 Liberation (4.09) 15 West End girls (4.38) 16 Can you forgive her? (3.56) 17 Girls and boys (4.55) 18 It’s a sin/I will survive (6.48) 19 Go West (5.11) 20 Go West (Reprise) (4.46) 21 Being boring (5.24) CD1 track listing :1 Tonight is forever (1.59) 2 I wouldn’t normally do this kind of thing (3.46) 3 Always on my mind (4.14) 4 Domino dancing (3.54) 5 To speak is a sin (4.59 )6 One in a million/Mr Vain (4.46) 7 Paninaro (4.27) 8 Rent (3.10) 9 Suburbia (3.11) 10 King’s Cross (5.00) 11 So hard (4.03) CD2 track listing :1 Left to my own devices/Rhythm of the night (5.59) 2 Absolutely Fabulous (3.51) 3 Liberation (4.09) 4 West End girls (4.38) 5 Can you forgive her? (3.56) 6 Girls and boys (4.55) 7 It’s a sin/I will survive (6.48) 8 Go West (5.11) 9 Go West (Reprise) (4.46) 10 Being boring (5.24)
DISCOVERY CD/DVD PET SHOP BOYS
13/12/2020
Voici la carte de voeux 2020 du fan club officiel des Pet Shop Boys :
26/09/2020
Le lancement des figurines Pet Shop Boys dans leur version Pop! Rocks est confirmé pour le 12 février 2021 ! En pré-commande ici
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01/06/2020
West End girls (New lockdown version)- Project PRIDE
Chris et Neil ont récemment créé une toute nouvelle version de "West End girls" pour l'événement en ligne de la Smithsonian Pride qui a eu lieu hier. Sur son ordinateur portable à la maison, Chris a joué et programmé une nouvelle piste d'accompagnement qu'il a transmise à Neil qui a ensuite enregistré sa voix. Pete Gleadall a ensuite mixé la piste. Luke Halls, qui crée une grande partie du contenu vidéo pour les concerts des Pet Shop Boys, a réalisé la vidéo finale en éditant des séquences filmées par Chris et Neil dans les maisons où ils ont été isolés. Vous pouvez regarder la vidéo sur le lien ci-dessous.
26/05/2020
Les Pet Shop Boys sont ravis de participer au concert virtuel (youtube) du Smithsonian 'Project Pride' le dimanche 31 mai à 20h, célébrant la diversité, la résilience et la créativité dans l'histoire et la culture # LGBTQ +. La Smithsonian Institution est basée aux États-Unis et est le plus grand complexe de musées, d'éducation et de recherche au monde. Plus d'informations ici.
25/04/2020
Ci-dessous la traduction en Français de l'interview du site superdeluxeedition :
DJ Culture : Comment les Pet Shop Boys décident-ils qui remixe leurs chansons ? (par Paul Sinclair)
Comme vous le savez probablement déjà, les Pet Shop Boys sont l'un des rares groupes de la période pop des années 1980 à continuer de faire la promotion de singles physiques et à se donner la peine d'inclure des "faces B" hors album sur leurs sorties. Ils s'efforcent également d'inclure des remixes, que ce soit sur CD, vinyle 12 pouces ou dans le cadre d'un téléchargement ou d'un streaming. Mais vous êtes-vous déjà demandé qui crée ces remixes, comment les DJ/producteurs sont sélectionnés et comment tout le processus se déroule en coulisses ? Ralph Moore a travaillé pour Neil Tennant et Chris Lowe ces dernières années en tant que "consultant en remix". Il s'est entretenu récemment avec la SDE pour expliquer son rôle et apporter un éclairage sur le processus...
Salut Ralph. Je sais que tu as de nombreux talents, mais pourrais-tu m'expliquer ce que tu fais exactement et comment tu t'es impliqué avec les Pet Shop Boys ?
Ralph Moore : J'ai commencé ma carrière musicale dans un magazine appelé Muzik, j'ai donc fait le voyage du Sussex à Londres en 1999 et le rédacteur en chef de l'époque, Ben Turner, m'a envoyé à Ibiza. Juste avant mon deuxième ou troisième voyage, j'avais réalisé une interview de Roger Sanchez et Chris Lowe pour le magazine. Et Chris, à la fin, m'avait dit de façon désinvolte : "Oh, je pars à Ibiza". Et j'ai dit : "Oh, en fait, je vais là-bas aussi." Et il a dit : "Oh, eh bien, peut-être que je vais vous rencontrer par hasard." J'étais sur la plage de Bora Bora et je me suis dit : "On dirait Chris - c'est clairement Chris ! Je suis allé le voir et je lui ai dit : "Oh, je suis le type qui vous a interviewé pour le magazine la semaine dernière." Et nous avons fini par prendre un verre. Et il était en vacances ; j'étais là à travailler pour Muzik et à faire des reportages, et nous nous sommes entendus comme larrons .
Et je lui ai dit quelque chose, ce qui était certainement vrai pour moi, et peut-être pour beaucoup de fans de Pet Shop Boys qui achetait ces singles remixés; était pour moi mon introduction aux artistes électroniques et aux DJ que je n'avais jamais rencontrés auparavant. J'étais trop jeune pour aller en club quand certains de ces disques sont sortis, même si j'achetais de la musique en 1988 et 89, je ne pouvais pas aller en club parce que j'étais encore adolescent. J'achetais donc un disque comme "So Hard", avec un remix de KLF, et c'était probablement la deuxième ou la troisième fois que je rencontrais le KLF. Ou sur la face B, il y avait un David Morales Red Zone Mix et encore une fois, je me disais : "OK, je dois aller voir." Et ce qu'ils avaient, ce qui était génial, c'était qu'ils étaient des pop stars qui gardaient un oeil si ferme sur la culture des clubs et la culture du remix, principalement parce qu'ils sortaient et qu'ils avaient été dans les bons clubs à Londres, à l'est de Londres et à New York - qu'ils étaient toujours à la page.
Donc si vous regardez la face B de "I Want A Dog", Frankie Knuckles a fait le remix. Rétrospectivement, bien que Frankie Knuckles ait été présent pendant un certain temps, ils l'ont définitivement mis en avant. Et puis dans les années 90, après Introspective, il y a eu des gens comme Basement Jaxx et puis au milieu des années 90, vous savez que, "Can You Forgive Her ?" a été remixé par MK. Et donc, vous savez, au moins la moitié des musiciens DJ que j'ai mentionnés, je les rencontrais pour la première fois. Et j'ai dit ça à Chris Lowe : "ton groupe était une passerelle".
Et le seul autre groupe qui a très bien fait cela est évidemment Depeche Mode. Mais les Pet Shop Boys étaient un peu plus ouverts d'esprit quant au genre d'artistes avec lesquels ils allaient collaborer, alors que Depeche était assez sérieux, donc ce serait tout le temps comme Portishead ou quelqu'un comme Trent Reznor. Alors qu'avec les Pet Shop Boys, on savait toujours qu'il y aurait un très bon mélange de clubs. J'ai donc rencontré Chris en 1999 et, au fil des ans, je suis devenu ami avec eux, je tombais sur Chris à certains moments parce qu'il sortait toujours. Et puis une fois, je leur ai dit que je pourrais probablement leur obtenir des remixes qu'ils ne pouvaient peut-être pas obtenir. Et Neil m'a dit : "Eh bien, voici un exemple, nous aimons Carl Craig, nous avons toujours voulu travailler avec Carl Craig mais nous n'arrivons pas à le convaincre". Maintenant, je suis ami avec Carl Craig parce que je travaille dorénavant pour Mixmag. Je suis allé à Miami et je me suis assis avec lui et nous avons eu une conversation très amusante. Et je lui ai dit : "Écoute, tu sais, je pense que tu devrais faire ça." Nous avons convenu d'un prix et j'ai obtenu un "oui" [Carl a fini par remixer "Inner Sanctum", de Super]
Et c'était l'une des grandes victoires lorsque j'ai commencé à travailler pour eux, car non seulement le remix était vraiment bon, mais ils ne s'attendaient pas à ce qu'il soit réalisé, car tout le monde ne dit pas oui. Même quand vous êtes un grand groupe, tout le monde n'a pas une opportunité. Par exemple, avec "Dreamland" [le premier single de Hotspot], qui est sorti en octobre de l'année dernière, tous les gens [DJs/remixeurs] que nous voulions étaient en tournée et il était difficile de les obtenir. Ils en sont maintenant à un point où nous avons fait des remixes tellement forts qu'il ne faut pas faire de compromis, alors au final, Stuart [Price], le producteur, a fait deux excellents mixes pour ce package. Et nous nous sommes ensuite concentrés sur le single suivant ["Monkey Business"]. Nous voulions Prins Thomas. Il a dit : "Je suis fan depuis 1985 ; ce serait oui de ma part." Et sur ce dernier, Chris et moi avons adoré ce remix et je pense qu'il a dépassé leurs attentes. Je sais que vous l'avez aussi aimé...
Oui, pour moi, ce remix a la même énergie que le classique des années 80, alors que l'autre remix, "Friend Within Remix", est plus radical. Toute cette histoire de remix est assez intéressante, car qu'est-ce qui fait un bon remix ? Je veux dire que les remixes qui sont bons pour danser ne sont pas toujours bons à écouter dans votre salon sur votre chaîne stéréo. Combien de discussions ont lieu autour de ce sujet ?
RM: Donc, comme je l'ai dit, la raison pour laquelle je me suis impliqué dans le dernier album, en particulier, c'est que j'ai dit que j'aimerais vous aider, vous et le label, pour le remix A&R. Kobalt [le label du PSB] était favorable, le groupe était intéressé et je suis très ami avec Stuart Price, qui travaille évidemment avec le groupe. Et ils étaient tous heureux que je les rejoigne, apportant ma contribution. L'une des choses que j'ai suggérées avec "The Pop Kids", c'est que MK avait eu quelques très gros succès pop, dont un titre appelé "17", et qu'il avait remixé "Can You Forgive Her ? Je lui ai dit : "Pourquoi ne pas retourner le voir, boucler la boucle et faire un nouveau remix pour l'instant ? Parce que la nouvelle génération de clubbers, vous savez, aime vraiment MK. Il a fait ce que beaucoup de DJ des années 90 n'ont pas fait et est passé à une nouvelle génération. Et ils ont adoré l'idée, il l'a mise en œuvre et c'était un très bon mix [le "MK Dub" qui était sur le single 12 inches]. MK est un type qui s'appelle Marc Kinchen, il est originaire de Detroit. Ce que je voulais rappeler à tout le monde, c'est qu'ils ont été très tôt intéressés par MK avec "Can You Forgive Her ? C'était à l'époque où Nightcrawlers avait "Push the Feeling On", qui était son remix. Il est en quelque sorte le lien entre les années 90 et aujourd'hui et il a aimé la chanson et l'a fait. Friend Within, dont vous avez parlé, était l'idée de Chris. De temps en temps, ils se lancent et disent : "Nous avons entendu cette chanson." Et c'est probablement comme ça qu'ils ont toujours fonctionné, parce qu'ils gardent une oreille attentive.
Par exemple, Neil aime beaucoup un label allemand appelé Kompakt et c'est un label underground très cool, donc il y aura des gens qu'il surveillera, sur ce front. Et évidemment, ils [les PSB] enregistrent à Berlin, donc ils aiment la techno allemande. Maintenant, le problème que vous aurez avec une base de fans aussi importante que la leur, c'est que les fans plus âgés ne sont probablement pas aussi enfermés dans la culture des clubs que certains jeunes fans. Et vous avez un travail délicat, qui consiste parfois à aller : "Est-ce qu'on fait ça pour le club, est-ce qu'on fait ça pour nous parce qu'on aime l'artiste, est-ce qu'on fait ça pour les fans, parce qu'on espère qu'ils vont aimer ?
C'est ce que je trouve vraiment intéressant, parce que quand on pense aux années 1990, il y avait quelques options supplémentaires qui s'offraient à eux parce que, vous aviez deux CD singles où l'un était truffé de remixes et l'autre avait des faces B et peut-être un ou deux remixes. Vous pouviez en fait aiguiller différents éléments de votre fanbase vers le format qu'ils aimaient. Mais ces options ne vous sont pas aussi évidentes. Je veux dire, vous aurez un maxi 12 inches et vous aurez un CD single mais ce n'est pas tout à fait la même chose qu'avant, n'est-ce pas ?
RM: Oui et non. Je pense que tout le monde est très sensible au fait que si Prins Thomas fait un mix qui est largement disco, vous pourriez en vouloir un qui soit plus club. Sur le single suivant ["I Don't Wanna"], vous avez un très, très jeune producteur appelé David Jackson que, encore une fois, Neil et Chris étaient très désireux d'avoir parce qu'ils avaient entendu sa musique par le biais de Pete Tong. Je crois qu'il a 17 ans.
Ok, wow. C'est jeune.
RM: Et nous avons envoyé un message à son manager, qui nous a dit : "Il est très jeune mais c'est un fan, comme moi, nous aimerions le faire". Alors bien sûr, le groupe était heureux parce que les remixes étaient vraiment bons. Et encore une fois, ils montrent que même si ce jeune producteur vient tout juste d'arriver, ils ont entendu parler de lui et ils le soutiennent. C'est donc une sorte de gagnant-gagnant. Un très jeune producteur qui vient de se faire engager peut remixer un groupe avec lequel lui-même ou ses parents ont probablement grandi, et le groupe peut montrer qu'il est toujours d'actualité. Je pense que le groupe ne veut absolument pas revenir en arrière, comme la plupart des groupes qui ne sont pas électroniques. Chaque fois qu'un nouveau single sort, je garde un oeil sur les soirées et on vous dira souvent : "Pourquoi ne pouvons-nous pas avoir un remix de Trouser Enthusiast comme en 95 ? Et la réponse à cette question est que nous ne sommes pas en 1995.
C'est drôle que vous mentionniez cela, car je me souviens avoir détesté ces remix de Trouser Enthusiast ! À cette époque, j'achetais encore tous les singles comme d'habitude, et je faisais des grimaces à certains de ces remixes parce qu'ils étaient si extrêmes et orientés vers les clubs et qu'ils ne correspondaient pas à ce que je voulais entendre.
RM: Mais là encore, la raison pour laquelle ces remixes auraient été choisis serait que, presque certainement, Neil et Chris auraient entendu un disque de leur part à un moment donné, dans un club de Londres ou de New York, et auraient découvert qui c'était et les auraient recherchés. Basement Jaxx aurait certainement été un acte qu'ils auraient entendu quelque part sur leur route. Comme je l'ai dit, j'aime beaucoup le fait que, avec le recul, ils n'ont pas sauté sur les gens parce qu'ils étaient grands, ils ont sauté sur les gens parce qu'ils pensaient qu'ils feraient un bon travail.
Et je me souviens que Neil a dit qu'il devait aller chercher le DAT du remix de ["So Hard"] KLF auprès du groupe. Et les petites histoires comme ça vont toujours être intéressantes. Vous savez, l'une des autres choses qui, je pense, devra se produire à un moment donné, c'est soit un coffret, soit une compilation numérique de remixes qui ne sont actuellement disponibles que physiquement. Certains mixes sont sur Spotify et Apple Music mais une grande partie du catalogue, y compris ces remixes, ne l'est certainement pas. Je suis sûr qu'ils ont des conversations à ce sujet parce que, vous savez, les gens les veulent et peut-être que tout le monde n'a pas gardé ses CD singles, même si j'imagine qu'une grande partie de votre public l'a fait.
Oui, je pense qu'ils l'ont probablement fait ! Une chose intéressante est qu'ils font encore occasionnellement leurs propres remixes, n'est-ce pas ? Je veux dire, avec "Dreamland", il y a le remix des PSB, etc. Presque personne ne fait ça. Personne ne fait ça. J'ai toujours aimé ça.
RM: Oui. Il y en avait un sur "Leaving" qui était vraiment bien aussi. Vous savez, je pense que vous pouvez voir. C'était intéressant de vous voir les décrire comme des " anti-CD " parce que je savais dans le fond qu'ils n'en étaient pas et qu'en fait -
C'était un peu ironique, pour être juste... ["Burning The Heather" n'apparaît pas sur le CD]
RM: Oh, vraiment ? OK, bien. C'est bon à savoir. Je pense que, vous savez, de tous les artistes qui ont maintenu leur activité physique, leur attention aux détails et leur capacité à s'assurer qu'ils servent au mieux les intérêts de leurs fans est à peu près inégalée aujourd'hui. On observe un peu la même chose avec Depeche Mode, mais sans doute pas autant qu'avant, surtout maintenant qu'ils sont sur Sony.
Mais aussi avec Depeche Mode, on a plutôt l'impression qu'ils le font beaucoup plus à distance que Neil et Chris. Comme vous l'avez effectivement confirmé, Neil et Chris semblent bien connectés à ce qui se passe, plutôt que de se contenter de passer un diktat à quelqu'un pour aller chercher huit remixes de cette chanson.
Oui, et comme je l'ai dit, au fil des ans, bien que la production de Depeche ait été excellente, parce qu'ils ont été signés chez Mute, inévitablement, beaucoup de ces remixes étaient [pas très bons]... Je veux dire, ils étaient excellents sur des choses comme "Home", où ils ont eu Air et des gens comme ça. Mais, plus récemment, ce n'est plus le cas, ces remixes n'ont pas été aussi forts. Le seul autre groupe dont les remixes ont conservé une grande qualité est New Order. Et New Order a eu, je dirais, au cours des 20 dernières années, d'excellents remixes d'une manière que Duran Duran ne semble pas pouvoir égaler. Ce qui est dommage, car si vous regardez les premiers Duran, vous pourriez penser qu'ils sont plus soucieux de garder une longueur d'avance. Parce que Nick Rhodes, avec qui j'ai déjeuné, m'a posé un million et demi de questions sur les remixes, mais en fin de compte, cela ne leur semble pas aussi important qu'à d'autres groupes, qui sont sans doute plus directement électroniques de toute façon.
Duran Duran sont vraiment choquants. Je veux dire, "Pressure Off", ce single, il n'y a eu aucun remix physique du tout, ce qui est bizarre. Ils n'ont pas réédité d'album depuis dix ans. Ils sont totalement enfermés dans une tournée constante et travaillent sur "le nouvel album" - c'est leur quotidien maintenant, je pense.
RM: Ils le font. C'est cet équilibre délicat, n'est-ce pas ? Vous voulez garder votre public de base heureux, mais vous voulez aussi faire avancer les choses et ne pas avoir l'impression de, vous savez, faire du surplace.
Je pense que les Pet Shop Boys ont trouvé le bon équilibre. Le CD single "Monkey Business" en est un parfait exemple, car vous obtenez la version radio de la chanson, dont vous n'auriez peut-être pas une version physique autrement. Vous avez deux remixes, dont l'un, comme vous l'avez dit, est plus un remix disco classique avec toutes les voix en place et la structure est lâche. Ensuite, il y a le remix plus radical, basé sur les clubs, qui a un angle d'attaque différent. Et vous obtenez une très bonne face B, "At Rock Bottom". Il est donc impossible de se plaindre de ce genre d'attention aux détails, du fait qu'il est disponible physiquement, du fait que vous avez une jolie petite pochette et de tout le reste. Que cela continue longtemps, en ce qui me concerne. Je sais que je leur donne du fil à retordre parfois, mais ils tiennent quand même leurs promesses.
RM: Il est difficile de voir un autre groupe sorti au milieu des années 80 qui a gardé un tel œil sur la culture contemporaine des clubs. Mais il ne s'agit pas seulement de la culture des clubs. Vous savez, Neil garde un œil sur tant de choses qui se passent là-bas. Ils aiment tous les deux la musique pop, ils aiment tous les deux... enfin, Neil aime particulièrement le théâtre. Mais je pense que c'est l'équilibre qui fait qu'ils travaillent si bien, c'est que Neil peut apporter, vous savez, un côté théâtral et Chris peut apporter, "Je viens d'aller au Panorama Bar à Berlin". Pour être juste, ils vont tous les deux au Panorama Bar à Berlin ! Ce qui est bien, je pense, c'est que Chris n'est pas assez connu pour aller quelque part où quelqu'un le reconnaîtrait. Il faudrait être un super fan dans un club pour savoir à quoi il ressemble et c'est comme ça qu'il aime ça. Cela signifie donc qu'il a le meilleur des deux mondes.
Et, vous savez, à l'occasion, je l'emmène dans une soirée en club, comme je l'ai fait pour l'ouverture du Printworks et je l'ai emmené dans un autre club de l'est de Londres appelé Oval Space. Parce qu'il veut juste savoir ce qui se passe là-bas. Et une chose amusante que nous avons tous les deux remarquée et qui, vous savez, va au-delà de la musique de danse, c'est que le club était plein de gamins avec des cardigans autour des épaules. Et bizarrement, attachés en diagonale. Et nous l'avons tous les deux remarqué et nous avons réalisé que c'était un truc tendance. Maintenant, ce genre de petites choses fait aussi partie de la joie du clubbing parce que Chris a toujours été à la mode et nous avons tous les deux trouvé ça drôle.
Vous savez, je vais à Ibiza depuis 20 ans et, vous savez, vous entendrez encore de temps en temps leurs disques dans les clubs. Et, en fin de compte, une des raisons principales pour lesquelles ils font ces mixes est qu'ils aimeraient que la radio et les clubs les diffusent. il y a une raison pour le format 12 inch, il y a une raison pour le faire.
Mais est-ce que cela se produit ? C'est ce que j'allais vous demander. Je veux dire, quand vous entendez ces remixes, ces remixes un peu plus radicaux de type clubby-type, est-ce qu'ils sont joués dans des clubs ? Je vais vous dire : je n'ai pas été dans un club depuis longtemps, je ne connais pas vraiment la culture des clubs modernes. Mais, vous savez, est-ce qu'un club jouerait un remix des Pet Shop Boys en 2020 ?
RM: Je dirais que si vous êtes l'artiste [DJ/producteur] qui a réussi, dans le monde dans lequel nous vivons maintenant, c'est-à-dire, vous savez, à encourager ses collègues artistes, que ce soit sur Beatport ou sur la playlist de Spotify ou autre. Si vous avez fait un remix d'un titre, vous allez le jouer parce que vous serez fier de l'avoir fait. Ainsi, Mano Le Tough est un DJ/producteur irlandais qui a remixé le prochain single ["I Don't Wanna"]. Il va certainement jouer ce remix. Friend Within a certainement joué son remix car les DJs font de toute façon un essai sur route avant de le livrer, pour voir s'il fonctionne dans le club. Je pense aussi, vous le savez aussi bien que moi, que les artistes qui sont très fiers de leur carrière ne veulent pas qu'on leur dise "non, nous ne jouons plus vos disques dans les clubs". Parce que c'est comme le passage du statut d'artiste de Radio 1 à celui de Radio 2, comme l'a fait Madonna ou Robbie Williams. Personne n'aime être mis à l'écart.
Mais les clubs sont toujours remplis de jeunes de 26 ans, alors on veut toujours en avoir une partie. Et, pour être honnête, si vous regardez en arrière, même un groupe comme les Rolling Stones, vous savez, dans les années 90, ils faisaient des doubles packs [2 x 12 pouces promo] de remixes de gens comme Deep Dish, dans l'espoir que leurs disques seraient joués dans le club. Dans ce cas, il est probable que seul Deep Dish les jouait, mais c'est quand même une victoire si vous venez du monde du rock et que votre musique est jouée dans des clubs, cela ne fait aucun doute. Parce que plus vous êtes dans votre carrière, plus il est difficile de faire en sorte que cela se produise. Parce qu'inévitablement, de nouveaux groupes plus jeunes arrivent, qui ont plus de chances d'être joués.
Je pense que ce qui est bien avec les PSB, c'est qu'ils ont fini par devenir - bien qu'ils détestent cela - des sortes de trésors nationaux synth-pop. Ils auront le créneau à Glastonbury, qui est le créneau du dimanche soir. Vous savez, ils vont jouer et remplir l'O2 de Londres. Le seul autre groupe auquel vous pourriez les comparer, dans ce sens, est probablement Madness parce que Madness est devenu un trésor national, n'est-ce pas ?
Si vous repensez aux singles du CD des Pet Shop Boys à l'époque de "Vocal", ils avaient sept, huit remixes ; une très grande et longue série de remixes. Tout cela s'est un peu calmé - pourquoi ?
RM: C'est parce qu'il y a un type appelé Nathan qui est au label, Kobalt, qui travaille aussi sur ces productions. Et nous avons réalisé qu'il n'est pas nécessaire de faire huit remixes parce que nous ne sommes plus dans les années 1990. Il vaut mieux avoir un ou deux remixes étonnants que six, qui ne sont peut-être pas nécessaires. De plus, les budgets sont moins importants aujourd'hui. Si vous disposez d'un certain budget, vous ne pourrez en justifier que deux au lieu de six. Je veux dire, combien coûte un CD single aujourd'hui ?
Eh bien, ils se vendent aux alentours de 7 £...
RM: Ils sont bien plus nombreux qu'avant, n'est-ce pas ?
En effet. Combien coûte la réalisation d'un remix ?
RM: Cela dépend vraiment, cela dépend vraiment de l'artiste. Un jeune artiste le fera pour l'occasion, alors qu'un artiste plus important comme, vous savez, un MK ou un Carl Craig, sera payé ce qu'il estime être juste pour lui. Et cela dépend vraiment d'un artiste à l'autre. Carl Craig est plus cher que la plupart des gens parce que c'est une légende de la techno de Detroit et c'est aussi quelqu'un qui ressemble un peu, disons, à un Armand van Helden. Dans les années 1990, Armand van Helden gagnait entre 20 000 et 50 000 dollars pour un remix. Ce qui, à notre époque, est ahurissant. Et il est évident que les budgets ont considérablement diminué depuis lors. Mais si vous êtes habitué à obtenir cela, vous pouvez toujours demander un prix élevé, mais loin d'être aussi élevé que cela. Mais quelqu'un comme Armand van Helden est toujours très bien payé pour les remixes parce qu'il a de la demande.
Est-ce que quelqu'un se trouve là, assis au bureau du label, en train de faire des calculs, en pensant qu'il faudra peut-être dire "non" à Neil et Chris, vous savez, "Nous ne sommes pas prêts à dépenser cet argent". Y a-t-il une analyse du type de retour sur investissement, ou se contentera-t-on simplement de certaines choses, indépendamment de cela ?
RM: Chaque label, pour chaque sortie de single et d'album, a un budget qu'il doit respecter. Avant la sortie de l'album, j'ai dîné avec Neil, Chris et Nathan pour discuter de l'album. Nous nous sommes donc assis, Neil a révélé le nom de l'album, je veux dire, c'était l'été dernier. Nous avons parlé des gens que nous voulions avoir, d'une liste de personnes intéressantes, et Stuart est aussi, vous savez, nous devons mentionner Stuart [Price]. Stuart est l'un des producteurs les plus talentueux dans le domaine de la musique de danse. Il a gagné trois Grammy. Lui et moi nous sommes également rencontrés à peu près au même moment où j'ai rencontré Chris et une carrière dans la musique electro en tant que Jacques Lu Cont, puis plus tard, comme Thin White Duke et Paper Faces.
Et il dirige aussi certaines de ces choses parce qu'il a travaillé avec beaucoup de ces artistes. Il vit entre Londres et Los Angeles. Le truc avec Stuart, c'est qu'il aime la musique pop, mais il aime aussi le meilleur de la musique électronique. Pete Tong l'a qualifié de génie et c'est quelque chose qu'il ne voudrait pas dire de lui-même mais il est incroyablement talentueux. Et, je pense qu'au fil des ans, il a fait des remixes qui ont amélioré la chanson originale. Je pense que ce qu'il a fait avec, disons, "Mr Brightside" de The Killers, c'est qu'il a transformé une très bonne chanson en l'un des plus grands hymnes jamais interprétés dans un stade. Mais il joue de la basse, vous savez, et il ajoute une ligne de basse à un morceau pour le rendre plus grand et meilleur. Et je pense que c'est probablement pour cela que vous aimez le mix de Prins Thomas [de "Monkey Business"]. Parce qu'il a une formation musicale, qu'il sait jouer du clavier et qu'il a ajouté une couche supplémentaire à ce disque que quelqu'un qui n'est pas aussi compétent techniquement ne pourrait peut-être pas fournir.
L'autre aspect est qu'il doit être beaucoup plus facile de faire ces remixes de nos jours parce que vous n'envoyez pas une copie d'une bande multipiste de l'autre côté de l'Atlantique ou ailleurs.
RM: Sans aucun doute. Vous savez, la plupart des gens peuvent faire un remix en un mois maintenant. Sauf s'ils sont sur la route. Si vous regardez qui les a remixés [les Pet Shop Boys] au fil des ans, il n'y a pas beaucoup de gens importants dans le monde de la musique électronique qui ne les ont pas abordés, vous savez. Je pense que les deux seuls qui n'ont pas été contactés sont les Chemical Brothers et les Daft Punk. Mais en ce qui concerne les autres DJs qui leur tiennent à cœur, ils ont certainement eu tous les bons éléments. Je suppose qu'à part MK, il s'agit de ne pas se répéter. Ils n'avaient jamais travaillé avec Prins Thomas auparavant.
Je me suis occupé d'un DJ appelé Tensnake, il a remixé le single des Pet Shop Boys avec Example, qui s'appelait "Thursday". Et il était très nerveux à ce sujet. Souvent, les gens voient cela comme quelque chose qu'ils doivent vraiment réaliser parce que ce n'est pas juste un autre remix pour quelqu'un. Si vous le faites bien, c'est une grosse affaire.
Y a-t-il déjà eu une situation où quelque chose est commandé et où ils se disent : "Oh, d'accord... ce n'est pas vraiment ce à quoi nous nous attendions..." Est-ce qu'ils rejettent les choses ?
RM:Non, je pense que si un arrangement a besoin d'être retravaillé ou si la voix doit être remaniée dans le mix, vous savez, la plupart des artistes le feront.
...Mais quelle est la règle ? Si quelqu'un livre un remix et que Neil se dit : "Je veux que le chant soit un peu plus haut." Seriez-vous autorisé à le changer après coup et à faire vos propres réglages supplémentaires ou le renverriez-vous ?
RM:Lorsqu'un remix est présenté, il est transmis à l'équipe et chacun a son mot à dire. Souvent, ce sera quelqu'un comme Nathan de Kobalt, qui est le chef de produit, qui dira : "Pouvez-vous travailler sur ce morceau ?
Donc, ils le renvoient au re-mixeur, n'est-ce pas ?
RM: Oui, et parfois je fais ça et parfois Nathan fait ça.
Il y a donc, assez souvent, un peu de va-et-vient - ce n'est pas simplement comme si vous acceptiez ce qu'on vous propose ?
RM: Oui, et ce n'est certainement pas quelque chose qui est exclusif aux Pet Shop Boys. J'ai aussi un remix A&R et vous allez renvoyer un titre plusieurs fois. Il y en a un, je me souviens qu'il y a quelques années, j'ai travaillé sur un titre, et nous avons dû en remixer sept ou huit avant qu'il ne franchisse enfin la ligne. Le DJ pour qui je faisais ce projet m'a dit : "Mais regardez comme le résultat final était bon..."
En ce qui concerne la commande de ces remixes, dans le "bon vieux temps", à l'époque classique des années 80, vous pourriez demander à quelqu'un de faire une sorte de montage 7 inches, un mix dub, vous savez, deux ou trois versions différentes. Ce genre de choses se produit-il encore ?
RM: Selon mon expérience, les remixes qui sont livrés ont tendance à sortir. Ainsi, pour "I Don't Wanna", nous en avons demandé un à David Jackson, qui nous en a livré deux. Vous pouvez voir sur le single que ces deux remixes sont en train de sortir. C'est donc ça. Vous savez, comme je l'ai dit, vous n'arriverez jamais à satisfaire tout le monde. Si vous regardez quelqu'un comme Madonna, la qualité des remixes a tellement baissé, qu'il n'y a clairement personne dans l'équipe de Madonna qui ait un oeil sur les choses comme ils l'ont fait dans les années 90. Dans les années 90, c'était génial. Maintenant, c'est presque comme s'ils s'en fichaient, ce qui est vraiment dommage. Parce que vous savez, Madonna, en tant qu'artiste, veut désespérément être considérée comme une artiste novatrice et cool. Mais les remixes qu'ils choisissent ne plaisent à personne, donc ils finissent par ne pas être joués. Et je passe beaucoup de mon temps dans les clubs et je peux dire catégoriquement que je n'ai rien entendu de nouveau de Madonna dans un club depuis Confessions On A Dance Floor !
Oui, vous voulez que les gens achètent ce remix, mais un remix radical va probablement encore obtenir une place de choix au bon endroit. Mais, vous savez, vous avez raison de dire que tous les remixes n'auront probablement pas de sens dans le contexte de leur diffusion chez vous. Mais ils ne sont pas nécessairement toujours faits pour ça. Je pense cependant que le rôle du vinyle est de s'assurer que ces disques peuvent être joués dans un club, parce qu'il est évident que le vinyle est devenu 100 fois plus populaire auprès des DJ que lorsque tout le monde est passé au numérique. C'est maintenant presque un honneur de montrer qu'on peut jouer du vinyle. Je ne pense donc pas que le groupe cessera bientôt de faire des vinyles [12 inches] parce que c'est important, pas seulement pour les collectionneurs, mais vous savez, un magasin comme Phonica, à Soho [à Londres], vendra des mixes de club de n'importe quel groupe, si les remixes de ce groupe sont bons. Il y a toujours un marché.
Existe-t-il encore des white labels avec des mix inconnus qui ne sont jamais commercialisés ? Le 12 inches de "I Don't Wanna" contient les mêmes remixes que le CD single. Mais existe-t-il un 12" promo avec une foule d'autres mixes insolites que personne ne peut acheter ? Ou est-ce que ce genre de choses n'arrive plus autant ?
RM: C'est une bonne question. Donc, un truc du genre "Truck Driver and His Mate’ ? [c'est une référence au célèbre promo des PSB, le 12 inches avec une pochette "rude"]
Exactement. Parfois, vous obtenez ces double packs white labels de 12 inches avec dix remixes dessus.
RM: Les budgets n'existent plus. Et alors qu'il faudrait certainement considérer les années 90 comme une sorte d'âge d'or du double pack, je dirais qu'au cours des dix dernières années, cela s'est réduit à des promos de CD pour la plupart des actes. Parce que vous espérez que le disque sera joué à la radio, qu'un diffuseur radio vous le permettra. Mais aujourd'hui, un programmeur radio ne peut pas fournir un format physique pour une éventuelle diffusion à la radio. En fait, j'ai vu ce changement il y a quelques années, lorsque j'étais à Radio 1 et que les présentateurs radio disaient : "Nous ne voulons plus de CD". Cela a donc rendu le rôle d'un boucher avec produit physique légèrement défunt, en quelque sorte. Vous savez, les promos qui existaient il y a cinq ans pour tous ces groupes, que les fans pouvaient suivre, que ce soit Depeche, Pet Shop Boys, Duran... il y avait toujours une promo de trois, quatre, cinq titres. Je pense qu'ils n'existent même plus, je pense que c'est parti, c'est fini. Ce qui est dommage, parce que je sais aussi que les collectionneurs aimaient pouvoir acheter un promo qui avait un mix qui n'était pas disponible sur autre chose, sauf si vous avez le promo.
Parlez-moi de votre nouveau podcast
RM: Je suis rédacteur en chef de Mixmag, qui est évidemment le plus ancien magazine de danse. J'y travaille, je suis manager d'artistes et ma nouvelle équipe m'a dit qu'il était temps que vous fassiez un podcast. Parce qu'il est assez probable que si vous voulez avoir des gens, ils vont vous dire oui. C'est ainsi qu'est né le concept de "A Little Moore Conversation". L'idée est d'avoir un DJ que vous connaissez avec un invité qui ne vient pas du monde de la culture des clubs, qui parle de quelque chose qui n'est pas seulement "parlons de l'état de la dance music". La première fois que nous l'avons fait, c'était avec Fatboy Slim et un artiste pop appelé Mark Vessey. Et ils ont fini par parler de l'œuvre de Keith Haring, qui collectionnait des trucs.
Et puis j'ai fait Erol Alkan, le producteur basé à Londres qui travaille sur le nouvel album de Duran Duran. Et il m'a dit : "Eh bien, je suis en studio avec Flood, on s'entend très bien, est-ce qu'on va faire venir Flood ?" Alors oui, Flood était le deuxième. Flood a évidemment parlé de Depeche Mode, U2 etc. Mais encore une fois, ce sont des adultes qui ont une vie en dehors de la musique mais qui ont aussi une vie à l'intérieur de la musique et ce qui est intéressant, à partir de là, c'est que Flood a dit qu'on veut toujours que le prochain morceau sur lequel on travaille soit potentiellement la meilleure chose sur laquelle on ait jamais travaillé. Et c'est comme si vous deviez avoir cette philosophie, sinon à quoi bon ?
Et puis nous avons fait Pete Tong avec Stuart Price et Pete a dit : "Je vais faire ton podcast mais je veux parler à Stuart." Et la raison pour laquelle ils s'entendent bien est qu'ils vivent tous les deux à Los Angeles, , que leurs enfants vont à la même école. Pete a contribué à aider Stuart avec Madonna dans les premiers temps. Et j'ai emmené Stuart voir les Pet Shop Boys avant qu'il ne commence à travailler avec eux. Quand je l'ai rencontré pour la première fois, il faisait partie d'un groupe appelé Les Rythmes Digitales, qui jouait occasionnellement comme DJ des disques de Madonna. Et puis, dix ans plus tard, il produit les disques de Madonna !
Ça a l'air génial. J'ai hâte de l'écouter ! Celui de Stuart Price en particulier, car les Pet Shop Boys ont manifestement fait trois albums avec lui et Neil n'arrête pas de dire que c'est le dernier album de la "trilogie Stuart Price", ce que je trouve intéressant car cela signifie en gros qu'ils ne vont certainement pas travailler avec lui sur le prochain...
Mais n'oubliez pas que Stuart est aussi leur directeur musical, donc il va toujours garder un œil sur ce qu'ils font.
Est-ce la fin de la promotion de l'album Hotspot ? Est-ce que "I Don't Wanna" est le dernier single ?
RM: Je pense qu'il est un peu trop tôt pour le dire. Je ne pense pas que ce soit... ce n'est certainement pas... comment dire ? Je ne vais pas dire que c'est la fin, parce que ce n'est peut-être pas la fin.
24/04/2020
Le clip officiel avec les paroles du nouveau single "I don't wanna" est sur Youtube :
22/04/2020
Les Pet Shop Boys annoncent aujourd'hui une série de nouvelles dates de tournée en Europe. La tournée Dreamworld devait initialement commencer le 1er mai à Berlin, mais a dû être reportée en raison de la pandémie de coronavirus. Tous les billets restent valables pour les nouveaux spectacles. Veuillez contacter votre point de vente si vous souhaitez obtenir de plus amples informations. D'autres mises à jour sur les spectacles européens qui n'ont pas encore été reprogrammés suivront en temps utile. Les dates reportées au Royaume-Uni ont été annoncées la semaine dernière.
PET SHOP BOYS TOUR 2021
17/04/2020
En écoute sur youtube le CD de la pièce de théatre "My Beautiful Laundrette" : 1. Omar’s theme 2. Angelic thug 3. Johnny’s dark side 4. Night sings (Popa’s theme) 5. Johnny’s theme 6. Beautiful laundrette 7. No boundarie
06/04/2020
À la suite des récents conseils du gouvernement concernant la situation actuelle et la menace de COVID-19 à l'échelle mondiale, la tournée Dreamworld des Pet Shop Boys ne peut plus commencer comme prévu en mai 2020 et les dates sont reportées. La partie européenne de la tournée devait commencer le 1er mai à Berlin, mais les promoteurs, suivant les conseils du gouvernement, travaillent sur d'autres dates qui seront annoncées prochainement.
Les concerts au Royaume-Uni ont maintenant été reportés à mai 2021 et la liste complète des nouvelles dates se trouve ci-dessous. Les billets pour les dates initiales resteront valables pour les nouvelles dates, mais des remboursements seront effectués en temps utile si nécessaire. Ce report est très décevant pour les Pet Shop Boys et toute leur équipe et, bien sûr, pour ceux qui ont acheté des billets mais les circonstances l'exigent. Nous nous réjouissons de vous voir en 2021 et, d'ici là, restez en confinement !
PET SHOP BOYS TOUR 2021
17/03/2020
Au milieu de l'incertitude causée par la pandémie de coronavirus, avec les gouvernements qui prennent des mesures pour tenter d'atténuer les effets du virus, nous nous demandons tous ce que l'avenir immédiat nous réserve. Les Pet Shop Boys et leur équipe travaillent sur la musique et la production de la prochaine tournée Dreamworld tout en étant conscients de la possibilité que certaines dates doivent être reportées à une date ultérieure en raison de directives gouvernementales. Dès que nous saurons si des changements doivent être apportés au calendrier de la tournée Dreamworld, nous vous en informerons.
11/02/2020
Les Pet Shop Boys sortiront leur nouveau single "I don't wanna" le 24 avril. Il sera disponible sur CD, en numérique et sur vinyle. Le single "I don't wanna" comprend des remixes de Mano Le Tough et David Jackson ainsi qu'une chanson bonus, "New boy", écrite à l'origine par les Pet Shop Boys en 1984 et récemment terminée et enregistrée.
Voici la liste complète des titres :
1. I don’t wanna (radio edit) 2. New boy 3. I don’t wanna (Mano Le Tough remix) 4. I don’t wanna (David Jackson remix one) 5. I don’t wanna (David Jackson remix two)
I DON T WANNA'
24/02/2020
New Order et leurs confrères des Pet Shop Boys s’associent pour une tournée américaine événement. Ça donne envie !
Une bonne nouvelle pour les expatriés sur le continent américain, ou les aventuriers courageux. Ça fait du bien de rêver, parfois : New Order et les Pet Shop Boys se lanceront dans une tournée nord-américaine en septembre prochain !
La tournée Unity se déroulera sur 11 dates débutera le 5 septembre à la Budweiser Stage à Toronto et prendra des arrêts dans des villes comme Boston, New York, Chicago, Vancouver et San Francisco avant de se terminer le 2 octobre au Hollywood Bowl à Los Angeles.
Le Unity Tour marque la première rencontre scénique entre New Order et les Pet Shop Boys – deux des groupes les plus importants de la scène post-punk et new wave britannique, il faut bien le rappeler. Bien qu’en réalité, ces groupes mythiques ont une histoire commune. En 1989, Bernard Sumner de New Order a formé le duo Electronic avec l’ancien guitariste des Smith Johnny Marr, et leur premier single, « Getting Away With It », mettait en vedette Neil Tennant des Pet Shop Boys. Tennant et son compagnon de groupe des Pet Shop, Chris Lowe, co-écriront plus tard « The Patience of a Saint » avec Electronic pour leur premier album éponyme, sorti dans les bacs en 1991.
Quant aux projets plus récents, New Order vient de terminer une résidence au Jackie Gleason Theater à Miami où ils ont joué une version épurée de leur show So It Goes. (L’original a débuté en 2017 et était le fruit d’une collaboration avec l’artiste Liam Gillick et un orchestre composé de 12 musiciens). Avant sa tournée d’automne avec les Pet Shop Boys, New Order se produira au Japon et en Australie.
Les Pet Shop Boys, quant à eux, viennent de sortir leur nouvel album, Hotspot. Il s’agit du 14e album studio du groupe et du premier depuis Super en 2016. Le groupe fera une tournée en Europe et au Royaume-Uni pour promouvoir l’album tout au long de l’été avant de se rendre en Amérique du Nord à l’automne, rejoindre leurs potes.
Toutes les dates de la tournée Unity : 5 septembre – Toronto, ON @ Budweiser Stage 9 septembre – Boston, MA @ Rockland Trust Bank Pavilion 11 septembre – Philadelphia, PA @ TD Pavilion at The Mann 12 septembre – New York, NY @ Madison Square Garden 15 septembre – Columbia, MD @ Merriweather Post Pavilion 18 septembre – Chicago, IL @ Huntington Bank Pavilion at Northerly Island 20 septembre – Minneapolis, MN @ Armory 24 septembre – Vancouver, BC @ Rogers Arena 26 septembre – George, WA @ Gorge Amphitheatre 30 septembre – San Francisco, CA @ Chase Center 2 octobre – Los Angeles, CA @ Hollywood Bowl
22/02/2020
L'édition 2020 de Pet Shop Boys Annually sera publiée le 17 avril 2020. Cette année, le livre de 64 pages à couverture rigide comprend - La réalisation du nouvel album de PSB "Hotspot". - Un reportage sur les coulisses du tournage de la vidéo "Monkey business". - Une année de théâtre : "Closer to Heaven", "My Beautiful Laundrette" et "Musik", le cabaret de Billie Trix, tous inaugurés la même année avec d'excellentes critiques. - Plus des infos et des photos, des réponses à vos lettres, et plus encore. - Un CD 7 morceaux de la musique des Pet Shop Boys pour "My Beautiful Laundrette", la récente pièce de théâtre basée sur le film, est inclus dans ce numéro de Annually et n'est disponible nulle part ailleurs.
Pré-commandez votre exemplaire de Pet Shop Boys Annually avec le CD "My Beautiful Laundrette" exclusivement auprès du site officiel du groupe.
La liste complète des titres du CD "My Beautiful Laundrette" est la suivante : 1. Omar’s theme 2. Angelic thug 3. Johnny’s dark side 4. Night sings (Popa’s theme) 5. Johnny’s theme 6. Beautiful laundrette 7. No boundaries
15/02/2020
Deux livres de Chris Heath du début des années 90 vont bientôt être réédités. Pet Shop Boys, Literally et Pet Shop Boys Versus America seront publiés sur reliure le 19 mars par William Heinemann. Ces rééditions ont été repensées avec de nouvelles illustrations de couverture par Farrow et incluent de nouvelles introductions par Neil Tennant et Chris Lowe. Un étui en édition limitée avec les deux livres inclus ainsi que les éditions standard sont disponibles en pré-commande ici. Un nombre limité d'exemplaires signés des deux livres sera également disponible dans certains magasins.
Le film de 1988 de Pet Shop Boys, It Couldn’t Happen Here, sortira sur Blu-ray et DVD pour la première fois en juin.
Réalisé par Jack Bond, le film commence comme une vidéo d'une heure pour l'album Actually avant d'être transformé en un long métrage classique culte. Il dure 86 minutes et met en vedette Neil et Chris avec Joss Ackland, Gareth Hunt et Barbara Windsor. Cette ré-édition a été confirmée récemment par Neil Tennant, qui a déclaré que «c'était une sorte de catastrophe. Mais un désastre intéressant », ajoutant que« cela va probablement être de nouveau critiqué; c'est un film très étrange ». Il n'a jamais été publié sur DVD ou Blu-ray (uniquement VHS et laserdisc) mais grâce au BFI (British Film Institute), il a été récemment restauré à partir d'un scan 4K et un ensemble combo spécial Blu-ray + DVD. Les versions HD (blu-ray) et SD (DVD) du film sont fournies dans un pack de digibook en édition limitée de 48 pages qui comprend une écriture sur le film par Anthony Nield, Jason Wood et William Fowler. Les extras comprendront également un commentaire sur le long métrage avec le réalisateur Jack Bond, James Dillon et Simon Archer. D'autres extras doivent être confirmés. Parution le 15 juin 2020.
08/02/2020
Interview exclusif de Chris Lowe pour le magazine TSUGI par Benoît Carretier.
Trois ans après l’épatant album Super, Pet Shop Boys, le duo électronique le plus populaire et le plus vendeur de l’histoire de la musique britannique, revient avec Hotspot, ultime volet de la trilogie entamée en 2013 sous la houlette du producteur Stuart Price (alias Jacques Lu Cont, Les Rythmes Digitales ou Tracques).
Conçu à Berlin, ce quatorzième album de Neil Tennant (chant, paroles) et Chris Lowe (musique) renoue avec leur verve de la fin des années 80, quand leurs albums savaient panacher titres pied au plancher et chansons tristes aux paroles douces-amères. L’introduction idéale à l’univers d’un duo pionnier, en activité depuis plus de 35 ans, et l’excuse parfaite pour discuter avec Chris Lowe de la vie en studio, de la soixantaine, du troisième degré… et du Panorama Bar à l’heure du goûter.
Hotspot était annoncé comme votre album berlinois. Il a été en partie enregistré dans la capitale allemande, trois titres traitent directement de Berlin. Pourquoi ne pas l’avoir tout simplement intitulé “Berlin” ?
On aurait adoré appeler le disque Berlin… à ceci près que c’est déjà le nom d’un des disques les plus connus du rock, le Berlin de Lou Reed. Pourtant cela aurait été le titre parfait ! Je crois que ce que nous avons à faire, c’est trouver une nouvelle ville qui n’a pas encore donné son nom à un album, on y enregistre notre prochain disque. Et voilà ! J’adore cette idée. Maudit Lou Reed ! (Rires)
Pourquoi avoir enregistré à Berlin ?
Neil y possède un appartement avec un petit studio intégré pour faire de la musique, et nous y allons de temps à autre depuis quelques années. Quand l’opportunité s’est présentée d’enregistrer une partie du nouvel album à Berlin aux studios Hansa, là où Depeche Mode et David Bowie ont travaillé par le passé (et aussi les pires groupes de la pop allemande), on en a profité. Travailler entre les vieux claviers analogiques des studios Hansa – y compris des machines que je n’avais jamais vues auparavant – et le soleil de Californie, où nous avons ensuite mixé l’album, nous semblait un bon équilibre.
Se retrouver dans les studios mythiques Hansa a-t-il changé votre manière de procéder ?
C’est surtout Stuart qui a pu s’amuser : il nous a transformés en groupe électronique, plaçant les enceintes dans le studio comme si chacune était un musicien jouant sa partition. Tout d’un coup, le son ne semblait plus vraiment sortir de nos machines, mais d’enceintes presque dotées d’une vie autonome : une jouait la basse, une autre les parties électroniques, la troisième les rythmes, et ainsi de suite. Cela donnait un tout autre relief aux morceaux sur lesquels on travaillait, qui sonnent plus denses, plus chaleureux. C’est sûrement grâce à tout ce vieil équipement.
Hotspot est un parfait condensé du “son” Pet Shop Boys, entre pop songs douces-amères, titres up-tempo ou disco-house… Serait-il le meilleur moyen d’entrer dans votre discographie ?
Il possède certaines des caractéristiques essentielles des Pet Shop Boys. Nous avons notre propre petite recette : des titres énergiques, des accords magnifiques et des paroles ironiques, “différentes”, un peu tristes, avec du commentaire social et politique, ce que l’on n’entend pas d’ordinaire dans la pop music. Nous avons toujours aimé l’euphorie que l’on ressent sur un dancefloor, tout comme le sentiment de descente qui l’accompagne après une nuit en club. Tu trouves toujours ces éléments, à des degrés divers, sur nos albums et je crois que Hotspot en a sa juste part. Même un titre up-tempo, plus ou moins dance-pop comme “Dreamland”, coécrit avec Olly Alexander de Years & Years, traite de la situation des migrants à la recherche d’une terre promise. Le nom de l’album lui-même, Hotspot, est polysémique : Berlin était un “hotspot”, un point chaud, pendant la guerre froide, les “hotspots” sont les lieux d’arrivée et de traitement des migrants en Italie et en Grèce, un “hotspot” est un point d’accès wi-fi… et peut même désigner le dernier restaurant ou club à la mode. Rien n’est jamais ce qu’il semble être au premier abord sur un disque de Pet Shop Boys.
Digressons un peu sur “Dreamland”. Berlin est-elle votre terre promise ?
Je pense, oui. C’est une ville assez extraordinaire, en particulier l’été. On peut prendre le S-Bahn et se retrouver en vingt minutes dans la campagne au bord d’un lac. Il y règne une atmosphère particulière le dimanche après-midi. J’y retrouve l’ambiance du Londres d’il y a une vingtaine ou trentaine d’années. Tous les magasins sont fermés, comme autrefois à Londres, les gens vont au lac, en forêt, se prélasser dans le Tiergarten. C’est assez onirique.
Et le dimanche, vous alliez au Berghain ?
C’est ça. C’est un endroit merveilleux. Généralement, nous allons au Panorama Bar le dimanche après-midi, après le déjeuner. Il y règne une atmosphère assez dingue, tu croises de tout, des danseurs qui sont là depuis des heures comme des gens comme nous qui viennent d’arriver, tout frais. J’ai 60 ans et je n’ai plus besoin de passer douze heures d’affilée dans un club. (Rires)
C’est le Berlin que vous aimez avec Neil ?
Pas seulement pour le Panorama Bar. Berlin est une ville incroyable pour la musique. Tu as l’impression que son cœur ne bat que pour elle. Tu entres dans un bar, tu trouves un DJ. Et la scène est incroyablement diverse et curieuse. Si tu es à l’affût, il y a toujours quelque chose à découvrir.
Comment situer Hotspot dans la trilogie d’albums produite par Stuart Price ?
Electric et Super étaient de purs albums électroniques de dance music alors que Hotspot est plus varié, plus axé sur les chansons, même s’il y a un quelques morceaux euphoriques et un certain feeling house 90s.
Comment se passe la collaboration avec lui ?
De manière idéale. Nous n’avions pas vraiment de plan en tête quand nous avons attaqué Electric et travailler avec lui est un plaisir. Si bien que Neil a très vite annoncé que nous allions faire trois albums ensemble. Il est exigeant, rapide et surtout très drôle. La production d’un album devient une immense partie de plaisir. Nous passons sûrement plus de temps à discuter et à rire qu’à travailler.
C’est donc pour ça qu’il vous faut trois ans entre chaque album ?
Non non non, pas du tout. (Rires) C’est à cause de nos longues tournées. Quand nous sommes en studio, les sessions sont très intenses, mais entre chacune, c’est très drôle. Et si tu rajoutes Johnny Marr (ex-guitariste des Smiths, connu pour être un moulin à paroles, ndr), c’est fichu, plus personne ne travaille ! Nous avons toujours partagé avec nos producteurs un sens développé du bavardage et de l’amusement. Je suis persuadé que cette joie s’entend dans notre musique.
C’est étrange d’entendre le son de ta voix. Tu es toujours le plus silencieux de vous deux, qui en plus tire la tronche sur les photos.
Oh, je chante bien de temps en temps, mais je trouve cela gênant. Je ne supporte pas de m’entendre : la différence entre la voix que j’entends dans ma tête et celle qui sort de ma bouche me perturbe. Ne pas être le chanteur ne m’a jamais dérangé. Je suis toujours fasciné d’entendre Neil et surtout de le voir sortir des paroles aussi intelligentes à la vitesse de l’éclair. Il a toujours quelque chose à dire, moi je n’aligne pas trois mots quand je dois écrire un texte.
Dans le titre “Happy People”, Neil chante “happy people living in a sad world”. Êtes-vous des gens heureux dans un monde triste ?
Nous sommes fondamentalement heureux, mais nous vivons dans un monde qui n’est pas joyeux. Même quand tu es quelqu’un de foncièrement joyeux, il y a de quoi se sentir mal à l’aise, surtout quand tu restes collé aux chaînes d’info en continu.
Vous imaginiez quand vous vous êtes rencontrés au début des années 80 avec Neil que vous vendriez 100 millions de disques et que votre nom finirait dans le dictionnaire de langue anglaise ?
Absolument pas. À nos débuts, on voulait juste écrire des chansons, de manière très simple, avec un lecteur de cassettes et un synthétiseur monophonique. Nous voulions avant tout faire de la dance music électronique et avoir notre musique en vente dans les magasins de disques. Nous n’avons jamais rêvé de devenir des pop-stars, même si connaître le succès dès nos premiers singles a été un sentiment agréable… La célébrité ne nous a jamais attirés, tout comme les obligations promotionnelles. Nous sommes comme des acteurs. Je ne suis pas certain qu’il y en ait beaucoup qui aiment se rendre dans les talk-shows pour assurer le service après-vente. Je vais avoir 60 ans, je ne veux plus me forcer à faire des choses dont je n’ai pas envie.
Justement, tu n’as jamais pensé à ralentir et profiter un peu plus de la vie ?
Ce qui est drôle quand tu approches la soixantaine aujourd’hui, c’est que tu ne te sens pas vieux. Tu te retrouves à danser dans un club entouré de personnes dans leur vingtaine et à aucun moment tu ne ressens ton âge… jusqu’au moment où tu vas aux toilettes et tu te vois dans le miroir. Oh mon Dieu, une vieille personne ! (Rires) Il existe une dichotomie très étrange entre l’âge que tu es censé avoir et celui que tu ressens. Les sexagénaires ne sont plus vieux, alors qu’avant, on attendait d’eux qu’ils s’habillent et se comportent comme des petits vieux. Donc non, je ne pense pas ralentir. Quand on profite de la vie comme moi, je ne vois aucune raison d’arrêter quoi que ce soit. D’ailleurs, là, tout de suite, j’ai envie d’aller courir. (Rires)
 
07/02/2020
Emission France Inter : ce soir, dans Very Good Trip, c’est particulier. Une seule couleur, un seul duo. Et Michka Assayas vous préviens d’emblée, il y en a qui vont faire la grimace, d’autres qui, il l’espère, auront un sourire jusqu’aux oreilles.
06//02/2020
En écoute ci-dessous la nouvelle face B du single "Monkey Business" : At Rock Bottom

Pet Shop Boys - At Rock Bottom from Mario Cebollini on Vimeo.

30/01/2020
Chronique de l'album Hotspot rédigé par Christophe Conte du journal Libération:
Après deux albums inégaux en 2013 et 2016, le duo anglais a retrouvé le producteur Stuart Price à Berlin pour concocter «Hotspot», une troisième collaboration autrement plus accrocheuse, dans l’esprit de leurs succès imparables des années 80. Plus anglais que Neil Tennant et Chris Lowe, on ne trouvera pas. Plus internationalistes que les Pet Shop Boys (PSB), pas davantage. Les Gilbert & George de la pop électronique, si british par leur ironique politesse et leur subversion guindée, ont répandu depuis 1984 des tubes de calibres divers - grosses Berthas discoïdes, pop songs délicatement profilées, hymnes suaves et rassembleurs - dans les chambrettes de Helsinki jusqu’aux pandémoniums techno d’Ibiza, des clubs moites de Manchester et New York aux stades de foot mondiaux (Go West, rebooté des Village People), avec un bilan comptable de 100 millions de disques vendus.
Autant dire que la sortie d’un nouvel album du duo londonien, Hotspot, concomitante avec la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, relevait du télescopage idéal pour leur tendre un micro. Las, Neil Tennant semble avoir fait le deuil de tant d’illusions que le cœur n’y est plus : «Cette rupture avec l’Europe se situe à mon sens à un niveau émotionnel plus que rationnel, avance le chanteur, donné longtemps pour un marxiste convaincu. Les Britanniques, et particulièrement les Anglais, sont attirés de manière inconsciente par l’anarchie. Une grande part de la culture anglaise repose sur une forme d’anarchie organisée, et le Brexit en est une nouvelle démonstration. Il s’agit d’un geste assez punk, quand on y pense, de vouloir détruire une structure qui a maintenu nos nations dans une certaine stabilité pendant des décennies. Mais c’est dans l’air du temps, comme chez vous avec les gilets jaunes. Si vous faisiez le même genre de référendum en France, ou même en Allemagne, le résultat pourrait réserver les mêmes surprises. Les Britanniques sont juste allés au bout de ce jeu dangereux.»
Le nouvel album, enregistré à Berlin, préfère battre comme un cœur vaillant européen que sacrifier aux larmes insulaires et aux amertumes du moment. «Nous sommes des gens optimistes, revendique Chris Lowe, même si nos chansons ne le sont pas toujours. Cette envie d’écrire des pop songs euphoriques au milieu du chaos nous accompagne depuis toujours.» «Nous sommes des gens heureux dans un monde triste», reprend au vol Tennant, citant une chanson du nouvel album (Happy People), l’une de celles qui s’incrustent le plus vite en mémoire malgré sa rythmique house datée. Après les faiblards Electric (2013) et Super (2016), Hotspot est le troisième volet nettement plus réjouissant d’une trilogie orchestrée par le producteur Stuart Price - alias Jacques Lu Cont, des Rythmes Digitales et de Zoot Woman -, fan des PSB depuis ses dents de lait : «Lorsqu’on l’a rencontré pour la première fois en 1999, il nous a dit qu’il avait appris la musique avec un petit synthé et un songbook des Pet Shop Boys, se réjouit Tennant. Il connaît certaines de nos chansons bien mieux que nous-mêmes ! En plus, il a épousé notre manageuse, Angela Becker, ce qui a achevé de nous rapprocher.»
Mais l’eurodance tapageuse et souvent un peu ringarde des deux premiers volets n’avait pas vraiment convaincu du bien-fondé de ce ménage à trois, les Anglais désormais sexagénaires peinant à se réinventer depuis leur très bonne passe du début des années 2000 (Release en 2002 et Fundamental en 2006). Si Hotspot ne bouleverse rien, il a le mérite d’aligner 10 chansons qui semblent résumer leurs 36 chandelles (West End Girls, 1984) en un feu d’artifice aux fusées hi-energy (Will-o-the-Wisp tonitruant en intro), ballades luminescentes (You Are the One, Burning the Heather) et retours de flammes nostalgiques (Only the Dark, I Don’t Wanna) évoquant les glorieux souvenirs des It’s a Sin et autre Domino Dancing qui embuèrent d’extase les années 80. A la colle avec les jeunots de Years & Years (sur Dreamland) ou flirtant avec le hip-hop (Monkey Business, décalque prétendument involontaire de Tom Tom Club), les Pet Shop Boys ont même chopé dans leur bivouac à Berlin un possible ticket de retour dans les charts.
Enregistré dans les mythiques studios Hansa où David Bowie érigea la tour centrale de sa propre trilogie (Heroes), Hotspot n’est pas berlinois que dans la forme, le fond des chansons évoquant aussi la ville où Tennant et Lowe ont résidé durant de longues périodes ces dernières années : «Ça avait du sens de venir ici, après Los Angeles pour le précédent album, dit Tennant, car l’excitation que nous éprouvions pour Londres auparavant s’est un peu émoussée. A Berlin, on retrouve des boutiques que l’on fréquentait il y a trente ans. On a l’impression que le temps s’est arrêté là-bas, alors qu’ailleurs, ce qui constituait nos repères change à toute vitesse.» Chris Lowe précise : «Soho était une destination magique à l’époque pour les jeunes garçons qui venaient de la périphérie de Londres. Maintenant, tout s’est banalisé, on n’y retrouve plus ce caractère si particulier qui nous fascinait lorsqu’on en rêvait, adolescents.»
Beaucoup des chansons emblématiques de PSB, à commencer par West End Girls, sont irriguées par ce désir fou d’étourdissement des jeunes gays de banlieue dans le ventre canaille du Londres des eighties. «C’était une ville excitante et dangereuse à la fois, il y avait pas mal de skinheads qui traînaient dans les rues. Etre homo pouvait représenter un challenge qui consistait à ne pas rentrer le soir chez soi complètement amoché. Je sais que ce danger existe encore, que l’homophobie n’a pas forcément gagné du terrain depuis quarante ans, mais qu’elle bénéficie d’une exposition à travers les réseaux sociaux qui peut donner cette impression. Je reste toutefois convaincu qu’il n’y a pas eu de meilleure époque qu’aujourd’hui pour les gays, en tout cas en Occident. Il ne faut pas oublier qu’il n’y a pas si longtemps, nous étions montrés comme des criminels !» Le nouvel album s’achève par un Wedding in Berlin ultra camp, dans la lignée des hymnes stéroïdés (Go West, New York City Boy), avec la Marche nuptiale de Mendelssohn en cerise kitsch sur la pièce montée, car il faut bien satisfaire le cœur de cible.
Avant de traverser le miroir, Neil Tennant a observé aux premières loges l’ouverture libératrice de la pop après des décennies de placard. Reporter à Smash Hits, le Salut les copains anglais, il a vu le paysage changer au début des années 80, quand Culture Club et Frankie Goes To Hollywood perforaient l’écran de Top of the Pops et transformaient le lugubre tea-time en Gay Pride avant l’heure. C’est pour Smash Hits que Tennant se rendra à New York en 1983 pour interviewer The Police, profitant de l’aubaine pour aller frapper à la porte du producteur Bobby Orlando, l’inventeur d’un disco hi-energy qui rend fous les dancefloors de l’époque, lequel acceptera de produire le duo que le journaliste formait depuis deux ans avec Chris Lowe, un étudiant en architecture rencontré dans une boutique d’électronique de King’s Road. En octobre 1985, lors d’une seconde sortie officielle après un premier pressage pour les clubs, West End Girls sera numéro 1 en Angleterre et, au cours des mois suivants, dans une dizaine de pays, dont les Etats-Unis.
Depuis Behaviour, immense disque brise-cœur de 1990, celui des lendemains de fêtes gâchées par le sida, les Pet Shop Boys incarnent aussi à la perfection cette bascule fragile entre l’euphorie et la mélancolie, moteur deux-temps de la machine humaine souvent mis en musique (de New Order à Hot Chip) mais dont Tennant et Lowe possèdent à l’évidence la clé d’or. «Il est l’euphorie, je suis la mélancolie, résume Tennant en désignant son comparse. Quand il débarque avec un truc entraînant, j’ai le chic pour bousiller ça avec un texte déprimant (rires). Mais, au fond, nous essayons de transmettre quelque chose qui fait du bien, nous sommes un groupe feel-good. Nous venons du disco, d’une époque où il fallait tout oublier des horreurs de l’existence sur la piste de danse. Nous n’avons jamais vraiment dévié de ça.» On en revient au spleen du moment, aux adieux bientôt consommés avec l’UE, et l’étrange absence de chansons qui y font écho, même de loin, sur Hotspot. Neil Tennant rappelle que le duo a publié début 2019 le EP Agenda, qui contenait plusieurs titres politiquement plus offensifs, notamment le mordant What Are We Going to Do About the Rich ? sur une musique d’auto-tamponneuses, et surtout Give Stupidity a Chance, fausse chanson caritative à la We Are the World, qui embrassait à la fois Donald Trump et toute la classe politique anglaise dans un même débordement de guimauve au Tabasco. En 2006, à l’époque où le tandem George W. Bush-Tony Blair jouait à Call of Duty en Irak, les Pet Shop Boys avaient déjà sorti l’argument de la stupidité (I’m With Stupid) pour tempérer par l’humour leur dégoût patriotique. «On pense toujours que le pire est atteint lorsqu’on s’aperçoit que les limites peuvent encore être repoussées. Alors on met à jour nos chansons, comme des logiciels. Quand on a sorti Shameless en 1995, une chanson que l’on pensait définitive sur la célébrité, on n’envisageait pas ce qui allait arriver : la télé-réalité, les selfies, Instagram, et un président des Etats-Unis qui transforme le monde en show de trash TV.»
 
Chronique de l'album Hotspot rédigé par Laetitia Mavrel du site SoundOfViolence:
Service assuré. C'est en deux mots ce qui résume ce quatorzième album des Pet Shop Boys intitulé Hotspot. C'est tout de même le moins que l'on puisse attendre d'un groupe qui n'a qualitativement plus rien à prouver tant il a côtoyé les plus hauts sommets depuis bientôt quarante ans de carrière ininterrompue.
Difficile exercice de rester objectif quand on a suivi de près les pérégrinations de Neil Tennant et Chris Lowe, infatigable duo roi de la synth-pop délicieusement glacée, qui nous a pour la plupart littéralement accompagné durant notre propre cheminement musical. Également difficile exercice de savoir entretenir la flamme à un si haut niveau tout du long. Sans repartir aux origines, on peut néanmoins évoquer l'entrée dans la dernière décennie des Pet Shop Boys avec les trois albums Elysium (2012) , Electric (2013) et Super (2016), les deux premiers n'ayant pas brillé par leur originalité malgré quelques petits tubes bien calibrés qui entérinaient à ce moment-là le statut de star quasi-indéboulonnable du groupe.
Pas mal d'attentes en ce début de nouvelle décennie les concernant. Soyons heureux, le pari est relevé car ce Hotspot remonte bien d'un cran le niveau des derniers disques. Dix titres, tous bien taillés pour une écoute de l'album dans son intégralité en ne tombant nullement dans la redondance. Restant dans un registre familier, il est de ce fait maintenu une certaine zone de confort : la pop electro est toujours entrainante, on y trouve ce qu'il faut de superposition et reverb dans le chant, avec montée crescendo entre couplets et refrains.
L'entrée en matière qu'est Will-O-The-Wisp et Happy People est tout ce que l'on peut attendre de bon et jouissif dans du Pet Shop Boys. Deux hymnes taillés pour tous les dance-floors et qui y réuniront toutes les générations. Dreamland qui accueille en guest Olly Alexander de Years & Years permet d'apprécier deux voix qui collent parfaitement ensemble, et celle résonnant comme la plus jeune n'appartient pas forcément à celui que l'on croit ! On y trouve un message d'ouverture littéralement anti-Brexit qui ne surprendra pas, Neil Tennant s'étant exprimé à ce sujet plus qu'ouvertement ces dernières années.
L'intérêt de ce Hotspot réside dans les morceaux qui débordent légèrement du cadre coutumier des Pet Shop Boys. Monkey Business nous offre une belle échappée disco qui rappelle les meilleurs titres High Energy du maitre Giorgio Moroder. Burning The Heather fait agréablement résonner une guitare et non des moindre car celle de Bernard Butler, et nous entraine dans une ballade quasi acoustique qui offre un interlude romantique et très mélodieux. Wedding In Berlin qui clôture le disque est un pur concentré d'électro-pop qui malgré son message positif mais tout de même un brin naïf pour le mariage gay, propose ce mix très addictif entre une marche nuptiale et un beat techno primaire et intense. Une belle façon de terminer un album qui semble n'avoir pas d'autre objectif que de faire danser les très nombreux et fidèles fans du duo.
Certains morceaux retiennent moins l'attention car se pliant aux codes devenus des classiques chez Pet Shop Boys. A titre d'exemple, You Are The One et son élégant piano est une déclaration d'amour touchante mais débordante de bons sentiments – pour ne pas dire légèrement mièvre. Hoping For A Miracle qui lui aussi ralentit le rythme déçoit par son côté trop lisse.
Il en résulte néanmoins un savoir faire qui ne peut être contesté et pour la quatorzième fois en bientôt quatre décennies, Neil Tennant et Chris Lowe nous divertissent au plus haut point. L'écoute de Hotspot n'est jamais ennuyeuse, et malgré ses quelques pertes de rythme et ses penchants pour tirer certaines ficelles déjà bien connues de tous, le disque reste efficace et c'est ici l'essentiel.
Chronique de l'album Hotspot dans les Inrocks rédigé par Patrick Thévenin:
“Hotspot”, la mélancolie mélodique des Pet Shop Boys intacte
On ne refera pas ici l’histoire des Pet Shop Boys émaillée de chefs-d’œuvre, flirtant parfois avec le remplissage, ni celle de l’apport de leur eurodance pompeuse à la pop contemporaine. Considéré à l'origine comme un duo destiné aux gays avec ses synthés en vadrouille sur le dance-floor, empruntant à la Hi-NRG pratiquée par le producteur new-yorkais Bobby Orlando, il aura fallu attendre leur quatrième disque, Behaviour (1990), le fameux album blanc, sa mélancolie intrinsèque sur fond d’épidémie du sida et le fameux chanté-parlé de Neil Tennant, pour que le grand public commence enfin à les appréhender d’une autre manière.
En presque quarante ans de carrière (qu’ils fêteront en 2021), Neil Tennant et Chris Lowe n’ont jamais cessé de produire avec une régularité métronomique, tout en écrivant pour d’autres, en enchaînant des clips souvent parodiques et en donnant des shows extravagants.
Pourtant, depuis Elysium en 2012, c’est un peu comme si les Pet Shop Boys ne savaient plus trop où aller, tournant en rond et se complaisant dans une electro mélancolique et duveteuse inspirée par le label allemand Kompakt, qui revendique d'ailleurs ouvertement leur influence.
Avec Hotspot, quatorzième album studio d’une discographie qui a été exploitée jusqu’à la lie par des versions remasterisées, des live, des compilations de face B ou de remixes, sans compter les éditions limitées, c’est un peu comme si les deux Londoniens inséparables regardaient en arrière et se souvenaient de leurs débuts avec une certaine ironie.
Ecrit, enregistré et produit par Stuart Price (Les Rythmes Digitales, Zoot Woman), entre Los Angeles et Berlin, l’album alterne tubes potentiellement dansants comme Monkey Business (“Pour la première fois, on a réussi à écrire une chanson groovy”, plaisante Neil Tennant), où ils retrouvent leur goût prononcé pour l’italo-disco, et ballades sentimentales aux paroles douces-amères, dont eux seuls ont le secret (Hoping for a Miracle).
A la croisée de l’excité Actually (1987) et du magnifiquement déprimé Behaviour, Hotspot fait une double pirouette dans le passé, ce qui, vu l’engouement actuel pour les années 1980, est bien plus que malin.
25/01/2020
Promo TV live pour les boys avec les danseurs du clip officiel : Monkey Business LIVE Pet Shop Boys the one show (UK)
24/01/2020
En écoute sur Mixcloud: Hotspot mix by DJ DanWalker
23/01/2020
Le clip vidéo du single "Monkey business" est désormais en ligne !
11/01/2020
Interview exclusif des Pet Shop Boys sur France Inter:
Podcast France Inter: Ensemble, ils forment le duo d’électro pop britannique le plus flamboyant et iconique des années quatre-vingt. Leur quatorzième album, "Hotspot", sort à la fin du mois. Nappes de synthés, mélodies envoutantes, rythmes obsédants. Les Pet Shop Boys sont les invités d'Augustin Trapenard.
Des titres comme "West End Girl", "It's a sin", "Always on my mind" et leur reprise de "Go West" en ont fait l'un des groupes britanniques les plus iconiques. Leur sens de la mélodie et de la mise en scène leur ont assuré une rare longévité. Leur 14ème album, "Hotspot", sort le 24 janvier. On parle d'électro, de démagogie, d'écriture, de Grande-Bretagne et d'obscurité avec les Chris Lowe et Neil Tennant, les deux membres des Pet Shop Boys, invités de Boomerang.
Pet shop Boys & Boomerang émission de 33 minutes en écoute ici : Boomerang spéciale Pet Shop Boys
02/01/2020
Le nouveau single "Monkey Business"extrait du prochain album des Pet Shop Boys est en écoute ci-dessous :
Disponible en CD single , Maxi vinyle et Digital le 07 Février 2020.
Tracks -list : 1. Monkey business (radio edit) 2. Monkey business (Prins Thomas diskomiks) 3. At rock bottom 4. Monkey business (Friend Within remix)
22/12/2019
En Février, édition collector du magazine Allemand Musikexpress avec un 45 tours vinyle bleu exclusif, "Dreamland" en face A et "Always on my mind"/"Pop Kids" live en face B
Plus d'infos sur www.musikexpress.de
12/12/2019
Le titre face B "Decide" et son remix "Decide (CYA remix)" sont en écoute sur youtube.
12/12/2019
Les Pet Shop Boys ont annoncés aujourd’hui que le prochain album, ‘Hotspot’, sera disponible à l’achat dans deux formats supplémentaires: sur cassette et en version CD de luxe (2 CD), qui comprend une version instrumentale de l’album entier sur le deuxième disque. Il sera également disponible en CD standard, vinyle et numérique.
En pré-commande sur le site officiel des Pet Shop Boys.
23/11/2019
Les Pet Shop Boys ont annoncé aujourd'hui la parution de leur single «Burning the heather (radio edit)». Le single, qui met en vedette Bernard Butler à la guitare, est disponible en pré-commande dès maintenant et sortira le 13 décembre sur les services numériques et en vinyle 7 pouces. Le single comprendra une nouvelle chanson des PSB, «Decide», ainsi qu'un remix de «Decide» par le duo house progressif CYA.
Track-listings de “Burning the heather” :
Digital: 1. Burning the heather (radio edit) 2. Decide 3. Decide (CYA remix)
7-inch vinyl :1. Burning the heather (radio edit) 2. Decide
BURNING THE HEATHER
14/11/2019
Les Pet Shop Boys ont dévoilé à la radio leur tout nouveau titre «Burning the heather» ainsi que le visuel et tracklist du prochain album «Hotspot», a paraitre le 24 janvier 2020.
Les Pet Shop Boys ont annoncé aujourd'hui les détails de leur nouvel album studio très attendu, «Hotspot», qui sortira le 24 janvier 2020 sur x2 Records / Kobalt. “Hotspot” a été principalement enregistré dans les studios Hansa, à Berlin, et mixé dans The Record Plant, à Los Angeles. Il a été produit et mixé par Stuart Price et propose dix nouvelles chansons de Tennant / Lowe, dont le single «Dreamland» avec Years & Years, sorti en septembre. Une autre chanson, «Burning the heather», met en vedette Bernard Butler à la guitare et a été enregistrée aux studios RAK à Londres.
Pet Shop Boys : "Nous avons écrit une grande partie de notre musique à Berlin au cours des dix dernières années et ce fut une expérience excitante de travailler sur cet album dans les studios légendaires de Hansa et d'ajouter une nouvelle dimension à notre son." Cet album est le dernier volet de la trilogie des albums PSB produits par Stuart Price, après «Electric» en 2013 et «Super» en 2016. Il sera publié sur CD, sur vinyle et sous forme numérique.
Track-listing "Hotspot": 1. Will-o-the-wisp 2. You are the one 3. Happy people 4. Dreamland (featuring Years & Years) 5. Hoping for a miracle 6. I don’t wanna 7. Monkey business 8. Only the dark 9. Burning the heather 10. Wedding in Berlin
HOTSPOT
Les dates d'une tournée Européenne est annoncée, mais il n'y aucune date pour la France, on se souviens de l'annulation en dernière minute du Super Tour a l'Olympia; il y a deux ans à cause de la réglementation française sur l'usage des lasers (light show)...wait and see...
DREAMLAND TOUR
25/10/2019
Tous les remixes du single Dreamland sont en écoute sur youtube
04/10/2019
Le single actuel des Pet Shop Boys, "Dreamland" avec Years & Years, sortira le 25 octobre sur CD, numérique et vinyle 12 pouces, avec de nouveaux remixes et des faces B. Les deux nouvelles chansons présentées sont “An open mind”, produit par Stuart Price et enregistré au cours des sessions pour le prochain album PSB, et “No limits”, tiré de la version scénique de “My Beautiful Laundrette” de Hanif Kureishi, ouverte à Leicester la semaine. Les remixes sont une gracieuseté des PSB, TWD (Stuart Price) et Jacques Renault.
Tous les formats de «Dreamland» sont disponibles en pré-commande sur le site officiel des Pet Shop Boys.
- Dreamland (digital) 1. Dreamland 2. An open mind 3. No boundaries
- Dreamland – remixes (digital) 1. Dreamland (PSB remix) 2. Dreamland (TWD vocal remix) 3. Dreamland (TWD dub) 4. Dreamland (Jacques Renault remix)
- Dreamland (12-inch vinyl single) A1. Dreamland A2. Dreamland (PSB remix) B1. Dreamland (TWD vocal remix) B2. Dreamland (TWD dub)
- Dreamland (CD single) 1. Dreamland 2. An open mind 3. No boundaries 4. Dreamland (PSB remix) 5. Dreamland (TWD vocal remix)
Les Pet Shop Boys ont récemment terminé le travail sur leur dernier album studio - la troisième partie d'une trilogie produite par Stuart Price qui a commencé avec «Electric» en 2013 et s'est poursuivie avec «Super» en 2016. L'album sera publié le 24 janvier.
16/09/2019
Deux extraits du live des Pet Shop Boys au Hyde Park de Londres dimanche dernier: "Dreamland" avec Years & Years et "What Have I Done To Deserve This" avec Beverley Knight.
11/09/2019
Un nouveau single et un nouvel album pour les Pet Shop Boys !
La formation britannique vient de dévoiler un tout nouveau titre, "Dreamland", en collaboration Years & Years en écoute ici (youtube)
Le duo anglais est de retour avec un tout nouveau morceau "Dreamland". Ecris à Londres par Chris Lowe, Neil Tennant et Olly Alexander (chanteur du groupe Years & Years), la chanson a été produite par Stuart Price à Berlin et Los Angeles. "Dreamland" est le tout premier single à retrouver sur le nouvel album studio du groupe (disponible le 24 janvier 2020). Celui-ci succèdera à "Agenda", sorti en février dernier. Les musiciens en ont profité pour annoncer sept dates au Royaume-Uni. Cette petite tournée débutera le 28 mai prochain à Londres.
06/08/2019
L'album MUSIK de Frances Barber écrit et produit par les Pet Shop Boys est en écoute ici (rubrique "news").
30/07/2019
Chris Lowe et Neil Tennant ont écrit quatre instrumentaux ett quelques chansons pour une version de scène du film britannique classique "My Beautiful Laundrette", écrite par Hanif Kureishi. La production sera présentée à Leicester fin septembre, puis dans d'autres villes du Royaume-Uni.
BEAUTIFUL LAUNDRETTE
30/06/2019
Tandis que l’iconique festival Glastonbury bat son plein ce week-end outre-Manche et que la foisonnante programmation peut parfois donner le vertige, certains groupes n’hésitent pas à se faire remarquer avec des prestations inoubliables. Et c’est le cas de The Killers qu’on ne présente plus, tête d’affiche hier soir (29 juin) de la fameuse scène principale baptisée Pyramid Stage. Comme à leur habitude, les Américains ont donné un show over the top enchaînant les tubes avec une élégance folle et un sens du spectacle incomparable.
Mais le coup d’éclat de leur prestation fut bien d’inviter à les rejoindre sur scène non pas un artiste mais deux! Johnny Marr est venu leur prêter main forte sur une reprise des Smiths de This Charming Man puis sur leur tube interplanétaire Mr Brightside en clôture de set tandis que sur le morceau Human les Pet Shop Boys ont débarqué et ont en plus entonné leur reprise de You Were Always On My Mind avec Brandon Flowers. La grande classe.. Trouvez des extraits de ces représentations ici.
07/06/2019
Les Pet Shop Boys seront concert au Hyde Park de Londres le 15 septembre prochain. Il s'agit d'un festival avec Westlife, Status Quo, Clean Bandit, Bananarama, Emeli Sandé, Kelsea Ballerini et Simply Red.
10/05/2019
Une nouvelle production de la comédie musicale «Closer to Heaven» vient d’être annoncée par le Above The Stag Theatre de Battersea, à Londres. Lien ici.
CLOSER TO HEAVEN
22/04/2019
L'écrivain Jonathan Harvey et les Pet Shop Boys présenteront la première mondiale d'un nouveau spectacle de cabaret au Edinburgh Fringe 2019. "MUSIK" est un spectacle d'une durée de 50 minutes d'après le livre scandaleux de Jonathan Harvey et six chansons de Neil Tennant et Chris Lowe, dont quatre nouvelles chansons écrites pour ce spectacle. Elle incarnera l'actrice Frances Barber, plusieurs fois primée, reprenant son rôle de Billie Trix dans la comédie musicale de 2001, "Closer to Heaven".
«Lorsque nous avons écrit" Closer to Heaven "il y a près de 20 ans, nous avons adoré le caractère absolument indécent du personnage de Bille Trix, écrit par Jonathan et interprété par Frances Barber. Nous avons tous discuté pendant de nombreuses années de l’idée de créer son propre spectacle féminin qui nous donnerait la chance d’écrire plus de chansons pour elle alors qu’elle se remémore son incroyable carrière. Nous sommes ravis que ce spectacle se produise enfin. "
25/02/2019
Chroniques Musique sur aVoir-aLire.com : "Quatre morceaux de choix pour les vétérans de la pop britannique, plus épris que jamais de la cause sociale, sans avoir perdu pour autant de leur pertinence pop électronique",la suite à lire ici.
07/02/2019
Le groupe de pop électronique britannique vient de dévoiler quatres nouveaux titres, "What are we going to do about the rich?", "On Social Media", "Give Stupidity a chance"et "The forgotten child", à retrouver sur son prochain EP, "Agenda", attendu ce vendredi 8 février.

A écouter sur la chaine YouTube des Pet Shop Boys ici.

PET SHOP BOYS YOUTUBE
Neil Tennant décrit "Give Stupidity a Chance" comme une "chanson satirique sur la piètre qualité du leadership politique dans le monde moderne". Quant à "What are we going to do about the rich?", le morceau évoque des "super-riches", ceux qui ne paient aucun impôt, précise Chris Lowe.
Le prochain EP du groupe contient "trois chansons satiriques et une chanson plutôt triste. Je pense que c'est à cause de la période que nous vivons", explique le musicien.
Composé de quatre titres, "Agenda" a été enregistré vers la fin de l'année dernière. Le groupe britannique dévoilera un nouvel album pour l'automne prochain.
Annually 2019 livre et CD Agenda et Vinyl LP est en pré-commande sur le site officiel des Pet Shop Boys, parution le 12 avril 2019.
29/01/2019
Les Pet Shop Boys annoncent aujourd’hui la sortie sur DVD, Blu-ray et CD de leur spectacle ‘Inner Sanctum’, tourné à l’opéra royal de Londres lors d’une tournée à guichets fermés l’été dernier.
Mis en scène par la designer Es Devlin et la chorégraphe / réalisatrice Lynne Page, le spectacle a été filmé par le réalisateur David Barnard et sortira le 12 avril 2019.
Le film complet en DVD et Blu-ray est accompagné de deux CD de l'audio complet du concert ainsi que d'un bonus des Pet Shop Boys live à Rock in Rio, qui a été filmé le 17 septembre 2017 au festival brésilien
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FORUM PET SHOP BOYS IN PARIS