PET SHOP BOYS IN PARIS
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BIOGRAPHIE
Design
Très tôt dans leur carrière, les Pet Shop Boys se sont distingués par le style dépouillé et raffiné qu'ils ont adopté en matière de design. C'est probablement cette combinaison de sobriété et d'élégance qui leur a permis de régulièrement mettre en pratique des idées radicales ou saugrenues (la pochette de Introspective, le boîtier et les tenues futuristes de Very, les tenues de samouraïs et le décor des concerts à l'époque de Nightlife) sans jamais se ridiculiser.
Dans ce domaine, le graphiste Mark Farrow est le collaborateur historique du duo. Originaire de Manchester, Farrow fait ses débuts de graphiste aux côtés de Peter Saville, le fameux directeur artistique du label Factory. La pochette minimaliste que ce dernier réalise pour l'album Unknown Pleasures de Joy Division, en 1979, va profondément influencer son style. En 1985, Farrow entame sa collaboration avec les Pet Shop Boys. Depuis, il a réalisé les pochettes de tous leurs albums (Release excepté) et de nombreux singles. Il a reçu plusieurs récompenses pour ces réalisations, dont celles de meilleure pochette de single pour Yesterday, When I Was Mad et Somewhere. Parmi ses autres collaborations dans le domaine de la pop figurent Kylie Minogue, The Manic Street Preachers et Spiritualized.
Homosexualité
Tennant, en 1993 : «On nous a de temps en temps reproché de ne pas nous prononcer clairement sur notre sexualité. Je n'aime pas me définir aussi clairement que les gens le voudraient. Je n'ai pas besoin de ces limites ridicules, de cette attitude archaïque vis-à-vis de la sexualité. » S'il a attendu 1994 pour parler ouvertement de son homosexualité, Tennant a cependant commencé beaucoup plus tôt à évoquer ce thème dans ses textes.
Dans les années 1980, époque où le sujet est encore largement tabou, il le fait de manière allusive. Tellement allusive, même, que personne ne semble le remarquer. Au sujet de Later Tonight, Tennant explique en 2001 : « C'est pratiquement le morceau le plus gay que j'aie jamais écrit, et personne n'a rien remarqué, à l'époque. » À partir des années 1990, ses textes se font peu à peu plus explicites. Souvent écrits à la première personne, ils empruntent généralement un ton empathique (Nervously, To Speak Is a Sin, Can You Forgive Her ? ou Metamorphosis), et parfois humoristique, comme pour It Must Be Obvious — « une plaisanterie à peine cryptée », selon Tennant — ou Bet She's Not Your Girlfriend, inspiré par la remarque d'un ami à propos d'une photo montrant George Michael et une femme. Une dichotomie se fait alors jour entre les textes clairement fictionnels, comme In Denial (dialogue entre un père homosexuel et sa fille) ou The Night I Fell in Love (récit mettant en scène un jeune fan de Eminem découvrant que le rappeur est homosexuel et passant la nuit avec lui) et ceux où l'identité du narrateur, moins précise, peut laisser croire qu'ils sont autobiographiques. Alors que les premiers sont sans équivoque (l'adjectif gay est employé dans In Denial), les autres sont beaucoup moins évidents, et peuvent généralement aussi bien être lus d'un « point de vue » hétérosexuel. Mêlant volonté de donner une visibilité totale à l'homosexualité et réticence à évoquer ce thème d'un point de vue trop militant ou personnel, le dualisme de Tennant, qui aime se définir comme « gay anti-gay », participe en fait d'une même logique : banaliser définitivement l'homosexualité.
Reprises
Les Pet Shop Boys ont toujours aimé reprendre les morceaux d'autres artistes. Ces reprises sont souvent l'occasion de relectures assez éloignées des originaux, pour des résultats généralement réjouissants. Elles sont présentées ici dans l'ordre de leur création par le duo.
Always on My Mind: morceau de Elvis Presley, repris à l'occasion d'un programme télévisé consacré au dixième anniversaire de sa mort, en 1987. Publié en single (contre l'avis de la maison de disques), il atteint la première place des charts pour Noël 1987. On le retrouve sur Introspective.
It's Alright : les Pet Shop Boys découvrent ce morceau, interprété par un certain Sterling Void, sur une compilation de house de Chicago. Après l'avoir suggéré au producteur Trevor Horn pour les Mint Juleps, un sextuor vocal féminin que ce dernier produit à l'époque, le duo se décide finalement à enregistrer sa propre version. Publié initialement sur Introspective, It's Alright sort en single en 1989.
What Keeps Mankind Alive ? : reprise d'un morceau de L'Opéra de quat'sous enregistrée en 1988 à l'occasion d'une commande de la BBC pour un programme célébrant les 60 ans de l'opéra composé par Bertolt Brecht et Kurt Weill. Le morceau sort en face B de Can You Forgive Her ?. C'est Richard Coles, claviériste des Communards à cette époque, qui interprète la partie de piano.
Losing My Mind: morceau de Stephen Sondheim, tiré de la comédie musicale Follies. Dans un premier temps, les Pet Shop Boys l'adaptent pour Liza Minnelli. Leur version figure en face B de Jealousy.
Where the Streets Have no Name (I Can't Take My Eyes Off You) : l'idée de coupler le morceau de U2 et un titre créé en 1967 par Frankie Valli, du quatuor vocal américain The Four Seasons, date de 1987. À cette époque, les Pet Shop Boys envisagent de le proposer à Patsy Kensit. Ils l'enregistrent finalement en 1991, pour la publier sur un double-single avec How Can You Expect to Be Taken Seriously ?. À la sortie de ce single, Bono, qui connaît ses classiques, déclare : « What have we done to deserve this ? ».
Go West : reprise de Village People, créée sur scène en 1992.
If Love Were All: extrait de la comédie musicale Bitter Sweet du dramaturge Noël Coward, publié en face B de Yesterday, When I Was Mad. « C'est mon morceau préféré de Noël Coward, explique Tennant. » À cette occasion, Richard Niles écrit pour le duo un arrangement dans un style jazz-swing inédit chez le duo.
Somewhere : les Pet Shop Boys enregistrent une version de ce fameux air de West Side Story à l'occasion de leur résidence au Savoy Theatre. Lowe : « Quand nous reprenons ce genre de morceau, nous sommes à notre zénith. Qu'y a-t-il de mieux qu'un air de comédie musicale marié avec de la disco high-energy ? » C'est en effet une grande réussite. Il en existe une version longue, sur laquelle Chris dit les paroles de One Hand, One Heart, autre extrait de West Side Story.
Sail Away : autre reprise de Coward, enregistrée initialement pour la compilation Twentieth Century Blues.
Je t'aime... moi non plus : interprétée par la photographe et vidéaste Sam Taylor-Wood et une voix masculine générée, semble-t-il, via un ordinateur, cette reprise du morceau de Serge Gainsbourg figure en face B de I Don't Know What You Want....
• La fin de Between Two Islands, face B de I Get Along, reprend quelques mesures de I Want You, de Marvin Gaye.
Try It (I'm in Love With a Married Man) : reprise d'une composition de Bobby Orlando (composée pour le groupe Oh Romeo), et créée à l'occasion de la Peel session pour la BBC, en 2002. On la retrouve sur Disco 3.
• En 2008, les Pet Shop Boys produisent le single de Sam Taylor-Wood: I'm In Love With A German Film Star, reprise d'un titre du groupe 80's The Passions.
• Le duo reprend le titre Viva la vida du groupe Coldplay lors du Pandemonium tour, cette reprise figure sur le EP Christmas (Viva la vida/Domino dancing) au coté d'une autre reprise des Pet Shop Boys: My Girl du groupe anglais Madness.
• En 2010, reprise du titre I Cried For Us du duo Kate & Anna McGarrigle face B du single Together. Neil Tennant était parmi les artistes qui ont participé à un concert à Londres en hommage a Kate McGarrigle, qui a succombé à un cancer et qui se trouve aussi être la mère de son ami Rufus Wainwright.
I Started A Joke, chanson des Bee Gees apparait en face B du single Winner et joué live lors d'un concert exclusif dans la ville de Berlin à l'occasion de la parution de l'album Elysium.
The Last To Die est une reprise de Bruce Springsteen qui figure sur l'abum Electric. La phrase « Qui sera le dernier à mourir pour une erreur ? » a été prononcé par John Kerry, alors secrétaire d’état des Etats-Unis en 1971, qui critiquait vivement la politique du Président Nixon durant la guère du Vietnam. Les Boys en faisant leur cette chanson prennent position contre l’alliance de la Grande Bretagne avec les Etats-Unis lors du conflit de la guerre en Irak. Pour la petite histoire, c’est la soeur de Chris qui leur a fait découvrir ce morceau.
Quelques morceaux repris sur scène par les Pet Shop Boys sont encore inédits sur disque. À plusieurs occasions, le duo a couplé certains d'entre eux à ses propres compositions. Ce fut le cas de Mr. Vain (Culture Beat, 1993), de Rhythm of the Night (Corona, en 1993) et de I Will Survive (Gloria Gaynor, 1979), associés respectivement à One in a Million, Left to My Own Devices et It's a Sin. Parmi les autres reprises, souvent créées à des occasions spéciales, on peut citer Sixteen Coing on Seventeen et Climb Every Mountain (tirés de la comédie musicale The Sound of Music — La Mélodie du bonheur en français), It's Not Unusual (le premier succès de Tom Jones, en 1965), Philadelphia (de Neil Young) et Homosexuality (morceau disco créé en 1985 par Modern Rocketry).
Classique (Musique)
La Musique classique à toujours occupé une place importante dans l'incessante quête culturelle de Neil Tennant. « Quand je suis arrivé à Londres, raconte-t-il en 1993, je passais mes après-midi à la bibliothèque de Chelsea, où j'écoutais des albums de classique et de jazz. J'alimentais ma discothèque dans les magasins de disques d'occasion. J'achetais surtout du classique : Schônberg, Chopin, Bach, Rachmaninov... »
Toujours vivace, son attachement se manifeste dans les playlists qu'il publie régulièrement dans le fanzine Literally mais aussi, de différentes façons, dans les compositions des Pet Shop Boys :
Jack the Lad s'ouvre et se clôt sur quelques mesures empruntées à la Gymnopédie n°1 de Erik Satie. La mélodie du chant s'en inspire également.
• Les paroles de Left to My Own Devices font référence à Claude Debussy. Lorsque Neil Tennant prononce son nom, l'orchestre qui l'accompagne joue quelques mesures « censées sonner comme du Debussy », selon ses mots.
• En 1988, le groupe reprend What Keeps Mankind Alive ?, tiré de L'Opéra de quat'sous de Bertolt Brecht et Kurt Weill
This Must Be the Place... et My October Symphony contiennent chacun un sample du chœur de la Symphonie n°2 (dite « Octobre ») du compositeur soviétique Dmitri Chostakovitch — un des compositeurs favoris de Tennant.
Miserablism contient un sample de la Symphonie n°12 de Chostakovitch.
Liberation trouve son origine dans le ballet Roméo et Juliette du compositeur russe Sergueï Prokofiev. «J'étais dans mon bain, en train d'écouter la version pour piano de ce ballet, raconte Tennant. Les deux premières notes du thème Frère Laurent m'ont donné l'idée de la mélodie du morceau. »
• Le Sacre du printemps, célèbre ballet de Igor Stravinsky, est cité dans les paroles de I Wouldn't Normally Do This Kind of Thing.
• Celles de The Theatre mentionnent le ténor Luciano Pavarotti.
• L'Hymne à la joie, extrait de la Symphonie n°9 de Ludwig van Beethoven, a inspiré A Red Letter Day. Tennant : « Pour ce morceau, nous nous sommes dit : "Puisque Go West est calqué sur le Canon de Johann Pachelbel, pourquoi ne pas prendre la progression harmonique d'un air de musique classique très connu et l'adapter à un rythme à quatre temps ?". »
Delusions of Grandeur a été écrit sur le même principe, le point de départ étant la sonate Au clair de lune de Beethoven.
Happiness Is an Option s'inspire de Vocalise, pièce pour voix et piano de Sergueï Rachmaninov.
Time on My Hands inclut un sample d'une symphonie de Mahler. À signaler également la collaboration du duo avec le Balanescu Quartet, quatuor très actif en matière de musique contemporaine et qui, après avoir été convié à se produire en première partie des concerts anglais de la tournée MCMLXXXIX, a participé à l'enregistrement de My October Symphony.
All Over the World, cette chanson utilise un sample ralenti du mouvement "March" de la Suite de Casse-Noisette de Tchaïkovski.
Livres
Literally est le fanzine officiel des Pet Shop Boys. Depuis son premier numéro, en juillet 1989, il paraît environ trois fois par an, et n'est envoyé qu'aux membres du Pet Shop Boys Club. Il est réalisé par le duo, en collaboration étroite avec le journaliste Chris Heath. Conçu avec beaucoup de minutie — comme tous les ouvrages supervisés par Tennant et Lowe —, chaque numéro de Literally rend compte de l'actualité du duo via des interviews ou des reportages, généralement à l'occasion de concerts ou de tournées. Il contient également ses réponses à certaines lettres de fans. Rien de renversant donc, mais la qualité du travail en fait une lecture très plaisante. (Tous les numéros sont reproduits sur www.petshopboys.net.). Le magazine est désormais annuel.
Comme en témoignent le fanzine Literally et les abondants livrets des rééditions de 2001, les Pet Shop Boys aiment parler d'eux et de leur travail — un moyen aussi efficace d'écrire leur histoire que de désamorcer les éventuelles rumeurs. C'est sans doute pourquoi le duo a très tôt organisé la publication de livres le concernant. Tous ces livres ont été rédigés par leur ami Chris Heath. En 1989 sort Annually, rétrospective de l'année 1988 du duo. Il s'agit de l'unique volume d'une série initialement prévue pour durer plusieurs années. Pet Shop Boys, Literally (1990) est une chronique de la tournée MCMLXXXIX. Ce récit est enrichi de longs rappels sur la carrière du duo jusqu'à cette date, et d'interviews de Chris et Neil mettant l'accent sur leur personnalité, leurs objectifs, leur manière de travailler. Pet Shop Boys versus America (1993) relate la partie américaine de la tournée Performance, en se concentrant sur les anecdotes quotidiennes.
Un livre consacré à la tournée Discovery a également été rédigé par Heath. Mais Tennant et Lowe se sont finalement opposés à sa sortie après s'être rendus compte, en le lisant, à quel point ils s'étaient « si mal conduits » — selon leurs mots — pendant cette tournée. Une décision qui, à notre avis, souligne rétrospectivement la liberté dont a bénéficié Heath pour rédiger les autres livres, aussi officiels soient-ils.
Le seul livre en Français écrit par Vincent Laufer "Pet Shop Boys de A à Z" en 2003 est malheureusement déja épuisé. De A comme Absolutely Fabulous à Z comme ZYX Music, ce guide MusicBook vous révèle toutes les facettes de la musique de l'inégalable duo anglais. Anecdotes, discographie complète, illustrée et commentée, dates clés... entrez dans les coulisses de l'histoire du rock ! (la plupart des textes du site Pet Shop Boys in Paris sont des extraits de cet excellent ouvrage).
Le livre Catalogue parait en 2006 : les visuels complets des Pet Shop Boys de 1984 à 2004. Célébrant le vingtième anniversaire de leur premier album et coïncidant avec un nouvel album et une grande tournée mondiale, ce livre est une somptueuse rétrospective visuelle de la carrière de Tennant et Lowe. Tous les aspects de leur travail sont présentés : pochettes et emballages élégamment conçus, photos et plans des coulisses de chaque vidéo, film, concert et spectacle de théâtre, décors de scène expérimentaux et créations de mode et de costumes d'avant-garde, collaborations, publications, merchandising, séances photos et même leurs invitations et cartes de Noël personnalisées. De courts textes du journaliste musical Chris Heath et de l'historien Philip Hoare accompagnent des centaines d'illustrations et donnent un aperçu éclairant sur la genèse et la création de chaque projet.
Extraits du guide MusicBook Pet Shop Boys de A.Z par Vincent Laufer paru en 2003
Retrouvez l'histoire des Pet Shop Boys dans les livres suivants:
Annually (1988) par Chris Heath (UK)
Pet Shop Boys vs America (1994) par Chris Heath (UK)
Pet Shop Boys Catalogue (2006) par Philip Hoare et Chris Heath (UK)
Pet Shop Boys de A.Z (2003) par Vincent Laufer (FR)
Literally (1990) par Chris Heath (UK)
Literally: magazine édité trois fois par an par le fan club officiel des Pet Shop Boys (UK)
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