« How can
you expect to be taken seriously ? » est une chanson sarcastique sur les
prétentions qu’ont certaines rock stars de croire qu’elles vont sauver
le monde. Comme les Boys n’ont bien entendu pas fait de name-dropping,
les spéculateurs ont cité Bono et Sting entre autres, mais Neil a affirmé
que ce n’était aucun artiste en particulier. |
Ce fut leur
3ème single, couplé en double face A avec un morceau, inédit alors : «
Where the Streets have no name (I can’t keep my eyes off you) ». La version
de « Seriously » qu’on trouve sur l’album a beaucoup emprunté à la vague
“new jack swing” dont Bobby Brown était le chef de file, alors que les
versions vidéo et single, remixés par Brothers In Rhythm, furent différentes. |
Dans la
vidéo, on y voit Neil jouer le rôle d’une rock star prétentieuse qui prêche
la bonne parole. |
Bien qu’il
soit le morceau de clôture de Behaviour, « Jealousy » remonte à bien des
années auparavant. En fait, c’est même la toute première chanson que Neil
et Chris aient écrite ensemble et elle détient ainsi une place spéciale
dans l’histoire des Pet Shop Boys. Les Boys avaient d’abord prévu d’en
inclure une première version sur l’album Actually, mais ils n’ont jamais
pu le faire. |
Le protagoniste
de la chanson n’est pas une innocente victime. En fait, avec ses incessantes
questions sur le comportement de son amant (« Où es-tu allé? Tu as vu
qui ?»), on a bien l’impression que c’est lui qui a conduit son partenaire
à la rupture. La jalousie est une émotion très destructrice. Les cordes
de la chanson renvoient à la sur-dramatisation des propos que nous livre
le narrateur. |
Dans la
version extended (qui apparaît en bonus track sur le cd single), Neil
cite brièvement « Othello » de Shakespeare : une tragédie dans laquelle
l’insidieuse et injustifiée jalousie est poussée à sa logique extrême,
produisant meurtre et suicide... |
« Dj Culture
» est un commentaire sur la société actuelle et en outre sur les gens
qui ne s’acceptent pas tels qu’ils sont (« comme Liz avant Betty » se
référant à Elizabeth Taylor avant son séjour à la clinique Betty Ford,
célèbre pour soigner les stars en « rehab », et « elle avant Sean » pointant
Madonna du doigt, après son mariage avec Sean Penn). Les Boys commentent
la dérive de notre société, qui pousse les gens à vivre en-dehors de la
réalité, « vivant sur un satellite imaginaire », et laisse les medias
leur dicter ce qu’ils doivent penser, sentir, croire et même comment agir... |
Neil a fait
remarquer que « l’essence de la chanson au départ est le manque de sincérité
» et combien George Bush (père) agissait comme s’il était Winston Churchill
durant la Guerre du Golfe en 1991. Il faisait sans cesse référence à la
Deuxième Guerre Mondiale et à ce que Churchill disait alors, comme un
artiste « samplant » les vieux disques qu’il aime. Voilà pourquoi la chanson
s’appelle « La culture Dj ». |
Dans la
vidéo, Neil prend les traits d’Oscar Wilde pour dire la phrase « Et moi,
Votre Honneur, puis-je ne rien dire ? » - Wilde étant un penseur indépendant
qui fut persécuté par l’état pour non-conformisme - afin d’accentuer le
ton critique général de la chanson. |
Neil a indiqué
qu’ils se sont mis pleinement en mode « Stock/Aitken/Waterman » pour «
Was it worth it ? », leur empruntant leur musique high energy et un rien
house du début des années 90. Beaucoup disent que c’est la chanson où
Neil a fait son « coming out », bien que les Boys l’aient enregistrée
trois ans avant qu’il ne le fasse officiellement. Neil y affirme : « Je
me réserve le droit de vivre ma vie comme je l’entends ». |
C’est une
chanson très optimiste et positive, face à tous les obstacles de la vie,
sociaux et autres. A la question que pose le titre «Est-ce que ça en valait
le coup?», Neil répond : « Oui, ça en valait la peine... ». |
Pour la
petite histoire, le seul morceau de Discography qui soit sorti en single
une fois l’album parut, fut un de ceux qui ont le moins bien marché dans
les charts anglais. Ceci expliquant sans doute pourquoi les Boys l’aient
oublié dans leur deuxième best of « PopArt », bien que sa vidéo, elle,
où Neil chante parmi une foule de drag queens, soit sur le support Dvd
! |
Après la
piqûre de rappel que fut le premier best of des Boys, beaucoup pensèrent
que les Pet Shop Boys, c’était terminé ! Et arriva l’étonnant « Very »
! Si « Behaviour » est l’album «downtempo » des Boys, « Very » est lui
très « up » et optimiste, se caractérisant par ses rythmes eurodisco quasi
discontinus. Neil et Chris ont affirmé vouloir en faire un album « mega
dance-pop ». Ce fut aussi le premier où ils furent leurs propres producteurs.
Neil a fait remarquer qu’il avait écrit la plupart des titres de l’album
alors qu’il était « très amoureux », ceci expliquant sans doute le côté
résolument « happy » de Very. Boys ! ». |
Le résultat
fut si brillant qu’il fut cité comme album majeur de 1993 par les critiques
et est considéré (jusqu’ici) comme le point d’orgue de la carrière des
Boys. Il fut n°1 en Angleterre et le public dans le monde entier en fit
un grand succès. Very fut aussi avant-gardiste par sa pochette orange
« Lego », qui fut elle aussi récompensée d’un prix. Quant au nom de l’album,
Neil et Chris le choisirent car ils considéraient que cette nouvelle collection
de morceaux sonnait « very (très) Pet Shop Boys ! ». |
Sur « Can
you forgive her ? » qui ouvre l’album, on retrouve les arrangements les
plus audacieux depuis “It’s a sin” ! Neil y raconte l’histoire poignante
mais pathétiquement comique d’un jeune homme refusant d’accepter sa propre
homosexualité. Il est constamment harcelé par sa petite-amie, qui est
au courant de ses doutes et les utilise contre lui pour obtenir ce qu’elle
désire. Neil a insisté sur le fait que ce n’était pas autobiographique
! |
Comme il
l’a fait à maintes occasions, Neil a emprunté le titre de la chanson (mais
pas son sujet) à une oeuvre littéraire, ici une nouvelle d’Anthony Trollope. |
« I wouldn’t
normally do this kind of thing » est une chanson simple et très mélodieuse
qui célèbre la joie que l’on ressent quand on tombe éperdument amoureux,
pour la première fois. La chanson est extrêmement bien construite, avec
ses couplets en parallèles, chacun demandant à l’auditeur de poser une
question, à laquelle le narrateur est heureux de répondre. |
Très vite,
les critiques comparèrent la chanson à celles des Beatles, ce qui peutêtre
inspira la vidéo de ce qui allait devenir leur 3ème single. On retrouve
même, dans le remix des Beatmasters, des instruments qui rappellent «
Penny Lane » (percussions à l’envers, trompettes, et tambourins Indiens).
Certains remixes contiennent également une « fausse fin », une feinte
que les Beatles adoraient (qu’on retrouve sur « Hello, Goodbye » et «
Strawberry Fields Forever » entre autres). |
La
vidéo est un moment fun avec Neil et Chris portant perruques « mod-top
» et costumes sixties et faisant de nombreuses choses que « normalement,
ils ne feraient pas » (comme se battre avec des bâtes de baseball !).
Le clip est un mélange de futurisme, par la 3D, et de psychédélisme
d’antan. Neil affirma alors : « Je suis sûr que si les Beatles s’étaient
formés en 1983, ils auraient été un duo. John et Paul utiliseraient
des synthétiseurs et des boîtes à rythmes à la place de George et Ringo
».
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Concept
fascinant, excellente production, single terrible, un des summums de la
carrière des Pet Shop Boys. |